Malgré la contestation, le Conseil de Paris a voté le mercredi 10 mars pour le déploiement de la 5G dans la capitale.
Une charte parisienne de téléphonie mobile a été adoptée par la ville de Paris. Mercredi 10 mars 2021, le Conseil de Paris a voté en faveur du déploiement de la 5G dans la capitale après avoir trouvé un accord avec les opérateurs Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR. Ces derniers peuvent activer leurs antennes dans le respect d’une charte qui encadre leur déploiement alors que les opérateurs ont déjà signé un contrat avec l’État. Celui-ci les autorise normalement à s’étendre sans l’assentiment des communes.
C’est l’aboutissement de plusieurs mois de discussions au sein de l’institution parisienne et de négociations avec les opérateurs de téléphonie mobile.
Pourtant, plusieurs acteurs demandaient un moratoire concernant l’ultra haut débit mobile. Ce déploiement se réalise sans consultation massive des parisiens, et questionne le rapport des technologies à la démocratie.
A Paris, une conférence citoyenne métropolitaine a été organisée par la mairie fin 2020. 80 personnes, sélectionnées en respectant la parité, une diversité géographique, d’âge et professionnelle ont discuté du déploiement dans la ville-lumière, se mettant d’accord sur un rapport. Mais cela suffit-il pour estimer que ce choix technologique a été pris démocratiquement ? La 5G doit-elle être débattue plus largement et faire l’objet de consultations ?
Pour en discuter, Le Média a reçu Yaël Benayoun, cofondatrice de l’association le Mouton Numérique. Elle a participé en tant qu’experte du numérique et consultante à la conférence citoyenne métropolitaine. Elle est aussi l’auteure, avec Irénée Régnauld de “Technologies partout, démocratie nulle part”, qui questionne le rapport de la technologie à la démocratie.
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