Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a nommé le capital-risqueur et ancien cadre de PayPal, David Sacks, comme responsable de l’IA et de la crypto à la Maison Blanche, un rôle nouvellement créé visant à établir le pays comme le leader mondial dans ces deux domaines.
Des membres de la cryptosphère se sont rassemblés pour féliciter leur nouveau responsable, un loyaliste de Trump de la Silicon Valley qui a précédemment exprimé son enthousiasme pour les technologies crypto et investi dans des startups crypto. La nomination est célébrée par les dirigeants crypto et les experts politiques comme étant “optimiste” pour l’industrie, qui, sous l’administration précédente, a été bombardée de poursuites par les régulateurs américains. Sur X, le directeur juridique de Gemini, Tyler Meader, a écrit : “Enfin, une conversation rationnelle sur la crypto peut avoir lieu.”
D’autres ont spéculé que la nature double du rôle, couvrant à la fois l’IA et la crypto, pourrait définir le ton pour des expériences autour des synergies potentielles entre les deux disciplines. Parmi les capital-risqueurs, Sacks “a été très tôt à noter l’importance de la crypto pour l’IA”, dit Caitlin Long, PDG de la banque axée sur la crypto, Custodia. Dans son annonce, Trump a écrit que les deux domaines étaient “cruciaux pour l’avenir de la compétitivité américaine.”
“Il n’y a pas de meilleure personne que David Sacks pour aider à orienter l’avenir de l’innovation crypto et IA en Amérique,” déclare John Robert Reed, partenaire chez le cabinet de capital-risque axé sur la crypto Multicoin Capital. “C’est un entrepreneur de principe et un technologue brillant qui comprend profondément chacune de ces industries et où elles se croisent.”
“Les premières réactions de l’industrie crypto à la nomination de Sacks ont été positives. Étant donné sa perspective en tant que capital-risqueur, il a vu beaucoup de l’innovation dans la crypto et l’IA qui a été freinée dans sa croissance en raison de divers problèmes politiques ou réglementaires au cours des dernières années,” déclare Ron Hammond, directeur des relations gouvernementales à l’Association Blockchain. “Ce qui reste à voir, c’est combien de pouvoir le rôle de responsable aura et s’il s’agira davantage d’un poste de moteur de politique plutôt que d’un rôle de coordinateur de politique.”
Dans un post sur X, Sacks a exprimé sa gratitude envers Trump. “Je suis honoré et reconnaissant de la confiance que vous avez placée en moi. J’ai hâte de faire avancer la compétitivité américaine dans ces technologies critiques,” a-t-il écrit. “Sous votre direction, l’avenir est radieux.”
Dans son rôle de responsable, Sacks dirigera un conseil de conseillers scientifiques et technologiques chargé de faire des recommandations politiques, dit Trump. Il développera également un cadre juridique qui établit des règles claires que les entreprises crypto devront suivre—quelque chose que l’industrie a longtemps demandé. Cela impliquera apparemment de travailler en étroite collaboration avec la Securities and Exchange Commission (SEC) et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), deux agences réglementaires qui se sont disputées la juridiction sur l’industrie crypto sous l’administration Biden. Plus tôt cette semaine, Trump a nommé l’avocat de la crypto Paul Atkins comme président de la SEC ; des membres de l’industrie crypto ont contribué au processus de sélection, a déclaré des sources à WIRED en novembre.
Les responsables de Trump n’ont pas répondu lorsqu’on leur a demandé de clarifier si le nouveau poste serait interne au gouvernement, ou si Sacks agirait en tant qu’employé gouvernemental spécial, lui permettant de continuer à occuper d’autres rôles dans le secteur privé. Sacks n’a pas répondu à une demande de commentaire.
Sacks s’est d’abord fait un nom en tant que l’un des premiers employés de la société de technologie de paiement PayPal, qu’il a cofondée avec Elon Musk, Peter Thiel, Reid Hoffman et d’autres. Comme d’autres membres de la soi-disant “mafia PayPal”, Sacks a ensuite créé plusieurs autres entreprises. En 2012, il a vendu l’entreprise de logiciels de travail Yammer à Microsoft dans un accord d’une valeur de 1,2 milliard de dollars. Maintenant, il dirige sa propre société de capital-risque, Craft Ventures, qui a précédemment investi dans des entreprises telles qu’AirBnb, Palantir et Slack—ainsi que dans des entreprises crypto telles que BitGo et Bitwise.
Sacks coanime également le populaire podcast All In où il a utilisé la plateforme pour soutenir Trump. Il a également partagé une série d’opinions de droite : Lors du sommet du podcast en septembre dernier, Sacks a remis en question l’efficacité du vaccin Covid.
Comme Musk, Sacks était un fervent partisan de Trump pendant la campagne présidentielle. Dans un post sur X en juin, il a exposé son raisonnement très Silicon Valley : “Les électeurs ont connu quatre ans de président Trump et quatre ans de président Biden. Dans la technologie, nous appelons cela un test A/B,” a-t-il écrit. “En matière de politique économique, de politique étrangère, de politique frontalière et d’équité juridique, Trump a mieux performé. C’est le président qui mérite un second mandat.”
Ce même mois, Sacks a organisé un fundraiser exclusif pour la campagne de Trump, générant selon les rapports jusqu’à 12 millions de dollars. Les participants comprenaient apparemment le vice-président élu JD Vance—qui a précédemment décrit Sacks comme “l’un de mes amis les plus proches dans le monde de la technologie”—et Cameron et Tyler Winklevoss, cofondateurs de l’échange crypto Gemini.
Dans les semaines qui ont suivi la reconquête du Bureau ovale par Trump, les marchés de la crypto ont explosé. Pendant la course, le président élu a fait un certain nombre de promesses favorables à la crypto, y compris une promesse de créer un “stock de bitcoins” national. Avec Sacks, Trump a choisi un responsable que l’industrie crypto pense capable de tenir ses promesses de campagne.
Le 6 décembre, le prix du bitcoin a franchi pour la première fois la barre des 100 000 dollars. “DE RIEN !!! [sic]” a posté Trump sur Truth Social.
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