Un lieu de terreur : La prison de Saydnaya
Située à environ 30 kilomètres de Damas, la prison de Saydnaya est devenue un symbole de la répression et de l’horreur en Syrie. Depuis 2011, des milliers de détenus y ont perdu la vie, victimes de torture et d’exécutions lors de séances de pendaisons de masse nocturnes. Le poète Faraj Bayrakdar, qui a subi quatorze années de détention, décrit cet endroit comme un lieu où les hommes ne sont « ni vivants ni morts », illustrant ainsi l’angoisse et la désespérance qui y règnent.
Un héritage de souffrances
Depuis que le régime de Bachar Al-Assad a pris le pouvoir après le coup d’État de 1970, les pratiques d’arrestations sommaires, de disparitions forcées et de torture systématique sont devenues monnaie courante. Saydnaya est l’une des 27 prisons principales en Syrie, mais elle se distingue par son statut sinistre en tant que véritable camp d’extermination. La prison, qui devait initialement accueillir 5 000 personnes, a vu sa population grimper à 20 000 détenus après le soulèvement populaire de 2011.
Fortifications et sécurité : Un système impénétrable
Le complexe carcéral est entouré de deux murs d’enceinte, étayés de miradors et de systèmes de sécurité élaborés, comprenant des mines antipersonnel et antichar. Après 2011, un canon automoteur a été ajouté pour dissuader toute attaque externe, rendant toutes tentatives d’évasion de l’intérieur pratiquement impossibles. L’accès se faisait par un unique portail contrôlé par des soldats lourdement armés, renforçant le sentiment d’isolement et de désespoir parmi les prisonniers.
Un système de détention impitoyable
Le complexe de Saydnaya s’étend sur 1,4 kilomètre carré et comprend plusieurs bâtiments adaptés à des types spécifiques de détenus. Le principal, souvent appelé « bâtiment rouge », était réservé aux civils ayant « confessé » un crime, comme les islamistes, les journalistes, et même les citoyens ordinaires victimes de délation. À titre d’exemple, en mars 2011, le régime a libéré 260 islamistes, alors que la majorité des détenus étaient alors des manifestants et opposants.
Une architecture en deux facettes
Le second bâtiment, connu sous le nom de « bâtiment blanc », était originellement destiné aux militaires accusés de déloyauté. Au fil du temps, il a été utilisé pour détenir un plus grand nombre de civils, mais il abrite également la redoutée salle des exécutions. Des images satellitaires déclassifiées par les États-Unis en 2017 ont suscité des allégations concernant un crématorium, bien que son existence n’ait pas encore été officiellement confirmée.
Des survivants racontent l’indicible
Les témoignages de ceux qui ont survécu à l’horreur de Saydnaya révèlent un monde de souffrance et de désespoir. Entre les tortures inhumaines et les conditions de vie dégradantes, ils décrivent un cycle sans fin de violence et de peur. Les récits de souffrances et de cruauté subies dans ce lieu fétide rappellent l’importance de rendre compte de ces violations des droits humains, afin de ne jamais oublier ces âmes égarées. Pour en savoir plus sur ce sujet troublant, vous pouvez consulter cette vidéo sur YouTube.
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