Un Regard Sur « The Substance »
Coralie Fargeat présente avec « The Substance » une satire horrifique qui plonge le spectateur dans l’obsession de la jeunesse à Hollywood. Le film met en scène Elisabeth Sparkle, une ancienne star (interprétée par Demi Moore), qui, pour reconquérir sa gloire passée dans un milieu sexiste et âgiste, s’injecte une substance mystérieuse. Ce choix désespéré la mène vers une transformation imprévue et tragique. L’intrigue explore des thèmes de désespoir et d’identité, illustrant les dérives de la quête de beauté et de réinvention à tout prix.
Les Dangers de La Quête de La Jeunesse
Au cœur du film se trouve le concept dangereux de ce qu’on appelle « La Substance ». Après l’injection initiale, Elisabeth se retrouve dans une désintégration physique et émotionnelle : son corps engendre un clone, Sue, une version plus jeune d’elle-même. Initialement, les deux protagonistes échangent leurs places chaque semaine, l’une vivant librement tandis que l’autre subit de terribles souffrances. Voici quelques éléments saillants de cette dualité :
- La réalité de l’âge : Elisabeth est confrontée à sa déchéance physique, ce qui soulève des questions sur le vieillissement et l’acceptation de soi.
- Les conséquences de l’obsession : La volonté de rester jeune et relevant entraîne des choix catastrophiques.
- La dynamique entre les clones : La tension croissante entre Elisabeth et Sue symbolise le conflit interne lié à l’identité et aux désirs personnels.
Une Métamorphose Étrange
Alors que Sue commence à prolonger ses absences, Elisabeth, prise de panique, commet l’irréparable en utilisant du sérum supplémentaire. Ce qui en résulte est terrifiant : une créature grotesque nommée « ElisaSue » ou Monstro, un mélange déconcertant de l’iconique Quasimodo et de l’œuvre La Cri d’Edvard Munch. Ce personnage, ancré dans le body horror, sert de métaphore puissante aux effets dévastateurs de l’obsession sur l’identité individuelle.
L’Artisanat des Effets Spéciaux
Fargeat choisit une approche qui privilégie les effets pratiques plutôt que numériques. Ce choix reflète une nostalgie pour les méthodes traditionnelles de fabrication de monstres, à l’instar de réalisateurs comme David Cronenberg et John Carpenter. L’équipe d’effets visuels, dirigée par Pierre Procoudine-Gorsky, a innové avec une combinaison de maquillage, de prothèses et de marionnettes. Néanmoins, l’arrivée de Monstro a nécessité une aide numérique pour les scènes finales, révélant le mélange fascinant entre artisanat physique et technologies numériques.
Le Défi de la Reconnaissance
La création de Monstro impose de nouveaux défis, tels que rendre « La Balle » et le visage d’Elisabeth (Moore) reconnaissables et fluides à l’écran. Le travail sur la texture et l’apparence, en imitant les effets tangibles du maquillage, demande un effort minutieux sur plusieurs mois. La synchronisation entre les effets pratiques et numériques est essentielle pour créer une expérience immersive et crédible pour le spectateur.
Une Collaboration Essentielle
Le travail d’équipe dans la réalisation de « The Substance » montre comment l’art des effets réels et numériques peut se compléter. Fargeat et son équipe ont su allier le meilleur des deux mondes, intégrant efficacement des éléments numériques tout en conservant l’authenticité des effets pratiques. La sortie du film, juste avant l’un des plus grands festivals de cinéma au monde, souligne la rapidité et l’efficacité avec lesquelles l’équipe a dû opérer, prouvant que la créativité et la collaboration peuvent surmonter toutes les contraintes.
Pour découvrir le travail remarquable de l’équipe des effets visuels, vous pouvez visionner des extraits sur YouTube.
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