Cessez-le-feu à Gaza : démission du chef israélien

Un tournant marquant dans l’armée israélienne

Le général Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée israélienne, a récemment annoncé sa démission en raison de sa responsabilité perçue dans l’échec de l’attaque du 7 octobre 2023, perpétrée par le Hamas contre Israël. Ce jour-là, l’armée a subi des pertes significatives et a été critiquée pour son incapacité à anticiper et à prévenir cette offensive inédite.

Une décision chargée de sens

Dans sa lettre de démission, publiée par l’Agence France-Presse (AFP), le général Halevi explique qu’il demande à être relevé de ses fonctions à partir du 6 mars 2025. Il admet avec gravité : « Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7-Octobre… ma responsabilité dans ce terrible échec m’accompagne au quotidien et m’accompagnera toute ma vie ». Ce constat montre la pression immense qui pèse sur les dirigeants militaires en période de crise.

Quarante ans de service et un échec désastreux

Agé de 57 ans, le général Halevi a consacré quarante ans de sa vie à la protection d’Israël, soulignant que ce rôle a été sa mission de vie. Il déclare : « Le matin du 7-Octobre, l’armée sous ma direction a échoué dans sa mission de protéger les citoyens israéliens ». L’échec de cette journée a manifestement marqué un tournant dans sa vision du commandement et de ses responsabilités.

Les objectifs de la guerre encore à atteindre

Dans son discours, Halevi évoque également les défis persistants : « Les objectifs de la guerre n’ont pas tous été atteints », en référence à la lutte contre le Hamas dans la bande de Gaza. Le général insiste sur le fait que l’armée reste déterminée à démanteler les capacités du Hamas et à effectuer ses missions de secours, notamment le retour des otages, qui demeure une priorité.

Une cascade de démissions militaires

Peu après la démission de Halevi, le général Yaron Finkelman, responsable du commandement militaire dans la région Sud, a également annoncé sa démission. Dans sa lettre, il souligne son propre échec à protéger la population vivant à proximité de Gaza, ce qui reflète une atmosphère de responsabilité accrue parmi les hauts responsables militaires.

Un précédent historique dans l’armée israélienne

Le départ de Halevi n’est pas un fait isolé. Le général Aharon Haliva, ancien chef du service de renseignement israélien, avait également présenté sa démission après les événements du 7 octobre, marquant la première démission de cette ampleur depuis cette attaque. Ces changements au sein de la direction militaire montrent une volonté de prendre des responsabilités face à des épisodes difficiles pour le pays.

Cette série de fusions et d’ajustements au sein de l’armée israélienne marque un moment clé et soulève des questions sur le futur de la défense nationale et la gestion des crises futures.