En 2018, l’homme politique avait déjà dit haut et fort en audition ce qu’il pensait de la Manif pour tous. C’était dans le cadre de la mission parlementaire qui précède la révision des lois bioéthique. Ce jeudi c’est la députée exclue de la majorité aux tweets polémiques qui a fait les frais du député très engagé sur les questions d’égalité.
“Atteinte à l’honneur”
“Quand on peut employer des mots comme ceux de ‘délire ou de fantasme’ pour parler d’identité de genre ou d’orientation sexuelle. C’est des mots que vous avez pu employer un peu plus tôt dans nos débats…Quand vous parlez d’‘envie passagère’ […] vous n’avez peut-être pas l’impression de nourrir une homophobie latente, mais je veux vous dire très clairement que tous ces mots ils font bien le nid de l’homophobie en France […] et ça donne des actes.”
Dans cet hémicycle, “je ne dis rien”, s’est défendue Agnès Thill. ”Être traitée d’homophobe dans cet hémicycle alors que je ne dis rien, c’est quand même un peu fort”, s’est-elle encore agacée avant de recentrer sur les débats en cours. “On doit pouvoir être contre cette loi sans être traitée d’homophobe immédiatement. Personne n’y est [sic]”, affirme-t-elle avant d’être vraisemblablement coupée et montrée du doigt, ailleurs dans les gradins.
De quoi attiser davantage la colère de la députée de 56 ans: “Je vous invite à ne pas traiter d’un délit ou de crime ceux qui n’en ont pas commis et qu’imputer à quelqu’un un crime ou un délit pour lequel il n’a jamais été condamné c’est effectivement porté atteinte à son honneur et à sa considération…” La députée avait encore à dire, mais son micro a été coupé.
Article 2 sur l’autoconservation adopté
L’Assemblée nationale a voté ce jeudi matin l’amendement en faveur de dérogations autorisant certains établissements privés à but lucratif à pratiquer l’autoconservation des gamètes. Ce, s’il n’existe pas d’alternative publique dans leurs départements. Cette mesure s’adresserait principalement aux territoires d’outre-mer. Elle a été fustigée par certains élus, notamment à droite, qui redoutent “une marchandisation”. L’article 2 sur l’autoconservation de gamètes sans critère médical a lui aussi été adopté.
La veille, à l’issue d’un nouveau débat très nourri, l’Assemblée nationale s’était opposée à la PMA post-mortem, avec les gamètes d’un conjoint décédé, ainsi qu’elle s’y était opposée en première lecture. Dans un vote bien plus serré cette fois.
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