Invitée quatre jours plus tôt, lundi 28 septembre, de cette même radio, l’ancienne championne de natation expliquait que ce phénomène “manquait de données objectives” pour être mesuré. “Ce phénomène de radicalisation aujourd’hui c’est basé sur des ‘on-dit’, sur des choses qu’il y a dans des livres qui paraissent, mais il n’y a pas de données objectives pour pouvoir mesurer cette radicalisation”, lançait la ministre déléguée aux Sports, sans nier, toutefois, l’existence de ces faits.
“Nous faisons des contrôles ciblés avec le ministère de l’Intérieur, nous en avons fait à peu près 300 en 2019, sur les 300 il y a eu seulement 5 fermetures et elles n’étaient pas expressément dues à la radicalisation”, faisait valoir Roxana Maracineanu en ajoutant: “on en parle beaucoup et la réalité du phénomène mérite d’être mesurée.”
Invitée à réagir ce vendredi, Marlène Schiappa a de son côté expliqué, “au contraire”, qu’il s’agissait de “faits vérifiés”, se désolidarisant de l’expression et de la prudence affichée par sa collègue, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Marlène Schiappa répond à Roxana Maracineanu sur les phénomènes de radicalisation dans le sport : “Je ne crois pas que ce soit des on-dit, ce sont des faits qui sont vérifiés” #Europe1pic.twitter.com/hNuog0t1s2
— Europe 1 ??? (@Europe1) October 2, 2020
“Les faux nez de l’islamisme radical”
“Je crois au travail des journalistes et quand il y a de nombreuses, pas une mais dix, vingt, cinquante, cent, depuis des années, de nombreuses enquêtes journalistiques, des livres, un travail mené par les parlementaires qui ont publié des rapports sur ces questions… je crois au contraire que ce sont des éléments très précis”, a estimé la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté.
“Il y a pas mal de clubs de sport, trop en tout cas, qui sont les faux nez de l’islamisme radical”, a-t-elle tranché, alors que le président de la République est attendu de pied ferme ce vendredi au Mureaux (Yvelines), où il doit prononcer un discours très attendu sur le “séparatisme.”
Fin juin, un rapport sur la radicalisation dans les services publics, réalisé conjointement par les députés Eric Poulliat (LREM, Gironde) et Eric Diard (LR, Bouches-du-Rhône), se voulait globalement rassurant mais pointait des “zones d’ombre”, notamment dans le sport. Les deux élus avaient toutefois noté “une montée des clubs communautaires, dans le football par exemple” et “une infiltration radicale dans les sports de combat.”
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