Demi-visière positionnée sur le visage, bras croisés, la psychiatre de formation a accusé son ancien collègue de “souhaiter faire mourir des patients en réanimation”, dans sa gestion de l’épidémie de coronavirus, au cours d’un débat sur la prorogation de l’état d’urgence sanitaire.
”Vous nous dites tout à l’heure en introduction ’300 personnes en réanimation hier, 300 personnes intubées et ventilées. Vous souhaitez donc faire mourir ces personnes en réanimation”, a-t-elle estimé, en ajoutant, comme vous pouvez le voir ci-dessous: “on sait monsieur le ministre qu’en réanimation, nous n’intubons pas plus que 20 à 30% des personnes. Donc monsieur le ministre, peut-être révisez ce que vous nous dites, parce que c’est extrêmement grave ce que vous dites devant la représentation nationale.”
Car la parlementaire, connue pour ses prises de parole singulières et ses initiatives scientifiques controversées à l’occasion de cette crise sanitaire, ne s’est pas arrêtée là.
La réponse de Véran au bazooka
Après avoir demandé des informations au ministre de la Santé sur le coronavirus qu’elle continue à qualifier d’”énorme grippe”, la députée a notamment défendu la visière qu’elle porte sur le visage, “qui est beaucoup plus efficace” que les masques traditionnels portés par les autres députés et obligatoire dans les lieux clos.
De quoi faire réagir Olivier Véran qui, d’ordinaire, prend soin de ne pas répondre directement à Martine Wonner. “Vous avez dit des choses d’une gravité totale”, a-t-il d’abord rétorqué, avant de répondre point par point à la députée.
“Quand vous considérez que ce n’est rien d’autre qu’une grosse grippe qui ne fait finalement que moins de 1% de mortalité, nous sommes 70 millions de Français, si nous devions atteindre une immunité collective de 60, 70, 80% (…) nous aurions donc 40 millions de victimes de ce coronavirus et finalement 1% de ces 40 millions devrait mourir, vous l’acceptez madame la députée?”, a-t-il notamment lancé, avant de tancer: réfléchissez vous êtes médecin, vous n’avez pas le droit de vous tromper quand vous dites cela, c’est encore plus grave.”
Olivier Véran a également répondu à l’attaque personnelle de son ancienne collègue, estimant qu’elle était “injure à l’ensemble de la communauté médicale: quand je m’exprime devant vous j’essaie de le faire au nom des équipes (…) au nom des soignants, au nom des médecins qui attendent de nous un débat à la hauteur parce qu’ils ont peur, parce qu’ils passent leurs journées et leurs nuits à tenter de sauver des vies. Alors oui ça me met en colère car à travers moi, c’est l’ensemble de la communauté médicale que vous injuriez.”
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