Dans son discours d’annonce du confinement, Emmanuel Macron avait rappelé que la France pratiquait actuellement 1,9 million de tests PCR par semaine, et les tests antigéniques viendront donc s’ajouter à l’arsenal du pays pour mieux détecter et donc tracer le virus. “Les tests antigéniques complètent et renforcent notre stratégie de tests par PCR,” a confirmé à ce propos le ministre de la Santé.
“Cinq millions de tests sont d’ores et déjà déployés dans toutes les régions”, a-t-il poursuivi. Ces dispositifs sont utilisés dans le pays depuis plusieurs semaines déjà, mais ils étaient pour le moment restreints aux personnels soignants des hôpitaux. Olivier Véran a précisé que des campagnes massives de dépistage avaient aussi eu lieu au sein d’universités et qu’il en serait de même, “massivement” là encore, dès la première semaine de novembre dans les établissements médicaux-sociaux, dont les Ehpad, pour le personnel.
Pharmaciens, médecins, infirmiers libéraux
“J’ai signé l’arrêté qui permet aux pharmaciens, aux médecins de ville, aux infirmiers libéraux d’acheter, de s’équipier et de réaliser ces tests antigéniques”, a-t-il ajouté au sujet de l’accès du grand public à ces moyens de dépistage. Selon le ministre, ces professionnels devraient ainsi débuter leur utilisation à partir de “la semaine prochaine”, soit du 2 novembre.
“Ils ne vont pas tous le faire du jour au lendemain en même temps”, a-t-il toutefois nuancé, invitant les Français à ne pas se ruer dans les pharmacies ou chez leur médecin. “Mais très progressivement, ils vont s’équiper et le déployer.” Et le ministre de donner l’exemple d’un patient porteur de symptômes d’un rhume (et donc potentiellement du coronavirus) qui se rendrait chez son médecin, lequel pourrait pratiquer le test et lui donner une réponse extrêmement rapide, “au bout d’un quart d’heure”.
Après avoir expliqué qu’un million de Français étaient probablement porteurs du virus en ce moment même, Olivier Véran a terminé en expliquant que ces tests seraient ”évidemment” pris intégralement en charge par la Sécurité sociale.
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