Le Kremlin a notamment indiqué ce lundi 9 novembre que Vladimir Poutine attendait l’annonce du résultat officiel pour féliciter le vainqueur. “Nous estimons qu’il est correct d’attendre les résultats officiels des élections qui ont eu lieu. Je veux rappeler que le président Poutine a plusieurs fois dit qu’il respectera le choix du peuple américain, quel qu’il soit”, a notamment indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dimitri Peskov le 9 novembre dernier.
Depuis l’élection de Joe Biden, Donald Trump enchaîne les recours juridiques pour contester les résultats, dénonçant une “fraude électorale”. En 2016 pourtant, Vladimir Poutine avait félicité l’actuel locataire de la Maison Blanche, à peine une heure après l’annonce de sa victoire. Mais ”à l’époque, il n’y avait pas de contestation juridique”, a justifié Dimitri Peskov.
Cette absence de félicitations intervient dans un contexte de relations tendues entre les Américains et les Russes, cela alors que Joe Biden a promis plus de fermeté à l’égard de Moscou s’il arrivait à la Maison Blanche. En 2016, Barack Obama avait expulsé 35 agents russes, accusant la Russie d’avoir interféré dans l’élection présidentielle. Donald Trump avait joué la carte de l’apaisement, en proposant notamment à la Russie de réintégrer le G7.
Le président du Brésil toujours muet
Autre dirigeant à ne pas avoir salué la victoire de Joe Biden, le président brésilien Jair Bolsonaro. Cependant, le vice-président Hamilton Mourao a déclaré ce vendredi 13 novembre à Reuters que la victoire de Biden “devenait de plus en plus irréversible”. Quelques jours plus tôt, le dimanche 8 novembre, il avait pourtant indiqué souhaiter attendre que “cette situation confuse sur les votes frauduleux soit résolue”.
La défaite de Donald Trump est un coup dur pour Jair Bolsonaro, souvent surnommé “le Trump des Tropiques”, qui se retrouve isolé après avoir soutenu jusqu’au bout le président sortant. Il a d’ailleurs averti mardi qu’il n’avait pas l’intention de subir de pressions sur l’Amazonie, où les gigantesques incendies l’an dernier ont attiré au Brésil un concert de critiques internationales.
Le dirigeant mexicain Andres Manuel Lopes Obrador a, lui aussi, décidé “d’attendre que toutes les questions légales soient résolues” avant de féliciter Joe Biden. “Nous ne souhaitons pas agir à la légère et voulons être respectueux de l’autodétermination des peuples et des droits d’autrui”, a expliqué le président mexicain le 7 novembre.
Quant au président nord-Coréen Kim Jong Un, il n’a pas non plus félicité Joe Biden. Il n’avait réagi que deux jours après que Trump a été déclaré vainqueur, lors de la victoire de Trump en 2016.
Enfin, dernier dirigeant sur la liste à bouder Joe Biden: le Premier ministre de la Slovénie Janez Jansa. “Les médias de masse (et aucune institution officielle) annoncent le résultat. Les félicitations tombent de partout. En voilà un État de droit !”, a tweeté le Premier ministre slovène Janez Jansa le jour du scrutin, le 3 novembre dernier. Le 4 novembre, pendant le dépouillement des votes, il avait également déclaré: “C’est très clair que les Américains ont élu Donald Trump”.
La Chine finit par saluer la victoire de Biden
En revanche, la majorité des dirigeants du monde entier ont félicité Joe Biden. La Chine a notamment adressé ses félicitations à Joe Biden ce vendredi 13 novembre, une semaine après son élection. “Nous respectons le choix du peuple américain. Nous adressons nos félicitations à Biden”, a déclaré devant la presse le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin. La Chine avait pourtant tardé à féliciter l’ancien vice-président de Barack Obama, disant vouloir attendre les résultats définitifs du scrutin.
Même le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou a félicité dimanche 8 novembre Joe Biden, en qualifiant le leader démocrate de “grand ami d’Israël”. Le Premier ministre espérait pourtant une victoire du magnat de l’immobilier.
Thank you @realDonaldTrump for the friendship you have shown the state of Israel and me personally, for recognizing Jerusalem and the Golan, for standing up to Iran, for the historic peace accords and for bringing the American-Israeli alliance to unprecedented heights.
— Benjamin Netanyahu (@netanyahu) November 8, 2020
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