Jean Baptiste Djebbari, le ministre des Transports et ancien pilote de ligne a notamment fustigé des élucubrations “autoritaires et moribondes”. Ce dont Léonore Moncond’huy se défend dans une série de messages publiée sur son compte Twitter samedi 3 avril dans la soirée. Elle y revient notamment son choix de supprimer les subventions accordées aux aéroclubs de sa ville, décision “en cohérence” avec son “projet écologique”, guidée, selon elle, par la volonté de promouvoir d’autres types de structures.
“Nous avons dû prendre cette décision parce que nous devions dégager des fonds pour soutenir deux autres types de clubs: ceux qui étaient particulièrement menacés par le contexte du Covid (…) et ceux qui s’engagent particulièrement en faveur des quartiers prioritaires”, explique-t-elle, comme vous pouvez le voir ci-dessous, en ajoutant: “cette décision est aussi en cohérence avec le projet écologique global que nous portons. Aujourd’hui nos politiques économiques, éducatives et donc sportives doivent toutes nous aider à réduire autant que possible notre impact sur le changement climatique.”
“Une question de priorisation”
La maire de Poitiers, élue il y a une dizaine de mois, explique encore qu’il ne s’agit pas à ses yeux d’être “pour ou contre l’aérien en soi.” “Il s’agit de dire que l’argent public ne doit plus aujourd’hui financer des activités fondées sur la consommation de ressources épuisables et les sports motorisés en font partie”, fait-elle valoir dans sa vidéo, comme elle le disait déjà en conseil municipal pour justifier sa décision controversée. Et l’élue locale d’ajouter: “souvent l’écologie c’est une question de priorisation, de sobriété.”
Voilà pour le fond. Mais Léonore Moncond’huy répond également sur la forme, alors que ses mots sur les “rêves des enfants” ont suscité une plus grande réprobation que sa décision politique.
“Il ne s’agit pas de remettre en question des grands imaginaires qui ont structuré le XXe siècle. On parle beaucoup de Saint-Exupéry, j’adore ‘Vol de nuit’ et je ne pense pas que ce soit incompatible avec le fait d’offrir des rêves aux enfants”, s’est-elle défendue en référence aux critiques du ministre Djebbari qui citait, la veille, l’écrivain et aviateur, “fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité”, pour mieux fustiger la mairie écolo.
Et la maire de Poitiers de conclure: ”à nous d’inventer de nouveaux rêves pour les enfants d’aujourd’hui.”
En savoir plus sur L'ABESTIT
Subscribe to get the latest posts sent to your email.