Dans une brève décision, les trois juges de la cour d’appel ont confirmé le maintien en détention de cette ex-figure de la jet-set, incarcérée à New York depuis juillet 2020. Elle est accusée du recrutement présumé de jeunes filles mineures pour le compte du défunt financier Epstein, qui les exploitait sexuellement.
La justice craint une fuite en cas de libération
Un des avocats de Ghislaine Maxwell, 59 ans, avait argué lundi qu’elle était “maintenue à l’isolement sans raison”, suivie en permanence par des gardes, et empêchée de dormir par des lampes pointées sur elle toutes les 15 minutes – l’empêchant d’étudier les millions de pages de documents accumulés pour son procès, attendu cet été.
Son avocat David Markus affirmait que la fille de l’ex-magnat des médias britanniques Robert Maxwell était traitée ainsi pour écarter tout risque de suicide, alors même qu’elle “n’est pas suicidaire”. Selon lui, les services pénitentiaires agissent par excès de prudence après la mort en prison de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule de Manhattan en août 2019. L’enquête avait conclu à un suicide et à plusieurs dysfonctionnements de la prison.
Mais les juges en appel ont donné raison aux procureurs, qui ont toujours refusé une remise en liberté de cette accusée détentrice de trois passeports- américain, britannique et français- qui représente selon eux un “haut risque de fuite.”
Ghislaine Maxwell risque la prison à perpétuité
Pour remédier à ses problèmes de sommeil, la cour d’appel a simplement invité la défense à soulever le problème devant la juge fédérale new-yorkaise en charge du dossier, Alison Nathan.
C’est la quatrième fois depuis son arrestation que Maxwell et ses avocats plaident en vain pour sa libération sous caution, dans l’attente de son procès. Ce dernier avait été fixé au 12 juillet, mais la défense a demandé un report et la juge n’a pas encore tranché.
Ghislaine Maxwell devra répondre lors des audiences de six chefs d’inculpation, notamment pour trafic de mineures et incitation à la prostitution entre 1994 et 2004. Elle risque la perpétuité en cas de condamnation.
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