“Il est difficile de trouver les mots pour décrire ce que je ressens à propos de ce qui s’est passé hier”, a expliqué le milieu de terrain monégasque dans un long texte en anglais publié sur le réseau social.
“Heureux de pouvoir rejouer un match officiel devant du public, j’ai célébré mon but de la même façon que d’habitude et j’ai entendu des cris de singe autour de moi”, a-t-il précisé.
“En équipe, on a décidé de répondre de la meilleure des manières, sur le terrain”, a-t-il ajouté. “Je suis fier de mes coéquipiers, de notre entraîneur et de notre staff à ce propos.”
Si le joueur a assuré que “les messages de haine et les menaces de mort reçu(e)s ne (l)’atteindront pas” et qu’il ne laissera “pas la haine gagner ce match”, il a estimé que “ce qui s’est passé ne doit pas resté impuni”.
“On sait comment cela se passe, a-t-il ajouté. Cette affaire fera le buzz deux ou trois jours jusqu’à la prochaine. Avoir une posture contre le racisme est facile. Agir contre, c’est autre chose.”
“Je suis fier de mes racines”
Dans son message, Tchouaméni a également questionné l’UEFA, instance dirigeante du football européen:
“Hier (mardi), l’arbitre a appliqué le protocole”, a-t-il reconnu. “J’ai deux questions: pourquoi ne sommes nous pas, nous, joueurs victimes de racisme, associés à ce protocole? Pourquoi peut-on arrêter un match pendant cinq minutes pour savoir si un joueur est hors-jeu d’un centimètre et pourquoi ne peut-on pas en faire de même pour des chants racistes en tribune? Hier, la caméra de notre club était sur la pelouse et les a enregistrés. Ils étaient clairs et sonores.”
“On les a entendus. C’est à notre tour d’être entendus”, a-t-il synthétisé, reprenant le #OurTurnToBeHeard de la fin de son message.
“Le racisme n’a pas sa place dans le football ni ailleurs, a-t-il encore écrit. La diversité est la chose la plus précieuse de notre monde. C’est ce qui le rend magnifique.”
Après avoir remercié ceux qui l’ont soutenu, Tchouaméni a terminé par: “Je suis fier de mes racines. Personne ne peut m’enlever cela”.
Mardi soir, lors de la victoire de Monaco à Prague contre le Sparta (2-0) en 3e tour préliminaire aller de C1, l’arbitre de la rencontre, l’Anglais Michael Oliver, avait arrêté le match pendant trois minutes après la plainte de Tchouaméni à la suite de cris racistes à son encontre.
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