Le réalisateur du film a lui-même contacté France Inter, raconte la radio ce vendredi 8 octobre. “Un film reste un film, c’est une fiction qui raconte un fait divers bien particulier, ça ne raconte pas l’ensemble des quartiers nord”, rappelle Cédric Jimenez qui explique avoir “détesté” entendre son film plusieurs fois cité par l’extrême droite.
“Si un film devient un argument de campagne sur la sécurité, c’est déplorable”, continue-t-il, notant que la situation est “représentative du vide politique”: “Si le seul argument de campagne c’est un film avec des acteurs, c’est ridicule”.
Succès en salles
“Moi je ne suis pas du tout d’accord avec eux, je ne veux pas être associé à eux. Ils ne représentent pas nos valeurs”, affirme le réalisateur à propos de Zemmour ou Le Pen. “Je ne veux pas que Bac Nord serve leur campagne pseudo sécuritaire. (…) Ils utilisent ce film pour dire des choses affreuses. (…) À force de tambouriner le message, les gens pensent que c’est vraiment comme ça dans les quartiers nord”, poursuit Cédric Jimenez qui y a grandi.
Si la récupération politique lui déplaît au plus haut point, le réalisateur n’est cependant pas plus dérangé que ça par les réactions de critiques ou spectateurs qui, pour certains, y voient une approche caricaturale de la banlieue et un parti pris pour la police.
Choisi par le comme l’un des trois possibles candidats pour représenter la France aux Oscars en 2022, avec Titane et L’Événement, Bac Nord trouve en tout cas son public. Cette plongée dans une affaire qui a fait vaciller la police marseillaise, portée par le trio d’acteurs Gilles Lellouche, Karim Leklou et François Civil, est l’un des rares gros succès français en salle en cette année toujours bousculée par le Covid-19, frôlant les deux millions d’entrées en sept semaines.
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