“Pour 2200€, vous pouvez abattre ces animaux pris au piège dans 330 hectares”, assure-t-il, précisant, vidéo à l’appui, avoir pu “approcher ces daims, bagués et issus d’un élevage, qui tournent en rond”.
Selon nos confrères deFrance Bleu, le domaine est situé à 25 kilomètres de Reims dans la Marne, sur la commune de Sept-Saulx. Dans ce domaine de 330 hectares, les propriétaires promettent aux chausseurs de “passer un moment convivial et riche en émotion” lors des journées facturées 600 euros.
Des images qui ont indigné une partie de la classe politique et des militants écologistes. Dans un message posté sur Twitter ce vendredi 6 novembre, le secrétaire national d’EELV Julien Bayou dénonce un “business au détriment du vivant”.
Le député européen David Cormand écrit de son côté: “Tout cela au nom de la “ruralité”, des traditions et des valeurs de la Révolution française, bien sûr…”. La directrice littéraire chez Fayard Isabelle Saporta s’indigne de voir des chasseurs qui “abattent des animaux nourris de la main de l’homme et retenus en captivité”.
“On interdit quand cette aberration?, s’est de son côté interrogé le journaliste et militant Hugo Clément. Même le président de la fédération de chasse s’oppose à cette pratique. Du coup, on attend quoi?”.
Ce samedi 6 novembre à 19h30, ni le site internet du Domaine des vignes ni son compte Facebook n’étaient accessibles, a pu constater Le HuffPost.
Comme le souligne Fance Bleu, si la chasse en enclos est aujourd’hui légale, des députés souhaitent l’interdire. Une proposition de loi visant à prohiber les “mises sous enclos d’animaux sauvages à des fins de chasse” a ainsi été proposée par le groupe LFI, mais n’a pas encore été examinée.
“Le député du Cher François Cormier-Bouligeon, membre du groupe LREM, a également indiqué fin octobre vouloir déposer une proposition de loi pour interdire cette pratique”, ajoute France Bleu, qui précise que le texte son texte n’a pas été formellement remis à l’Assemblée nationale.
Les débats autour de la pratique de la chasse ne sont pas récents. L’ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot avait claqué la porte du gouvernement fin août 2018, critiquant notamment le poids des lobbies dont celui des chasseurs.
En savoir plus sur L'ABESTIT
Subscribe to get the latest posts sent to your email.