À l’intérieur, les techniciens du département des ressources historiques de l’État de Virginie ont notamment trouvé des balles Minié (munitions de la guerre de Sécession entre 1861 et 1865), des billets et des pièces de monnaie émis par le gouvernement confédéré, des journaux et des revues, un almanach datant de 1887, des livres, une Bible, et des documents de loges maçonniques de la région.
Deux petites sculptures de bois -les symboles maçonniques de l’équerre et du compas et un drapeau confédéré- étaient dans une enveloppe. Selon les experts, elles auraient été taillées dans l’arbre qui a poussé près de la tombe de Thomas “Stonewall” Jackson, un général confédéré.
Un marque-page avec le profil dessiné du général Lee était inséré dans l’un des livres. La boîte contenait aussi un fragment d’une bombe utilisée lors de la bataille de Fredericksburg, remportée par les Sudistes en 1862.
Le document le plus marquant reste un dessin représentant une femme agenouillée se recueillant devant le cercueil d’Abraham Lincoln, assassiné le 14 avril 1865. Elle avait été publiée en double page centrale dans la revue Harper’s Weekly deux semaines plus tard.
They found it! This is likely the time capsule everyone was looking for. Conservators studying it—stay tuned for next steps! (Won’t be opened today) pic.twitter.com/3lWrsPGZd2
— Governor Ralph Northam (@GovernorVA) December 27, 2021
NEXT ON @NBC12: Conservators at @VaDHR_SHPO open the 1887 time capsule filled with several books, coins, buttons, and minie balls, a form of ammunition used during the Civil War. I’ll have more on the items found and a historian’s take on it AHEAD AT 6. pic.twitter.com/G6UUor94XJ
— Desiree Montilla NBC12 (@desmontilla) December 28, 2021
Enterrée en 1887
Les observateurs espéraient toutefois découvrir une photo du président américain présentée comme historique et qui aurait pu affoler le marché des collectionneurs.
La boîte en cuivre d’une trentaine de centimètres de côté enterrée en 1887 contenait une soixantaine d’articles dont la liste avait été publiée dans un journal de Richmond cette année-là.
Son contenu “est en bien meilleur état que ce à quoi nous nous attendions”, a affirmé Kate Ridgeway, la responsable du département des ressources historiques de l’État de Virginie, en ouvrant délicatement la boîte de métal.
Les objets ”étaient plus mouillés que nous l’espérions, mais pas en aussi mauvais état qu’ils auraient pu être”, a-t-elle expliqué à la fin de l’intervention, qui a duré plus de deux heures et était retransmise en direct à la télévision et sur les réseaux sociaux.
Une capsule temporelle est un réceptacle contenant des objets ou documents représentatifs d’une époque, destinés aux générations futures.
Elle a été trouvée à la base du socle de l’imposante statue équestre du général Robert Lee, chef de l’armée confédérée qui a notamment défendu l’esclavage pendant la guerre de Sécession. Elle avait été inaugurée en 1890 à Richmond, l’ex-capitale des sécessionnistes.
Vue comme un symbole du passé esclavagiste du pays par de nombreux Américains, la statue était devenue la cible de manifestations antiracistes après la mort de l’Afro-Américain George Floyd, tué par un policier blanc en mai 2020.
Elle a été déboulonnée en septembre, dans un contexte de remise en cause des monuments confédérés, et son socle a été déplacé.
Une première boîte avait été exhumée récemment du piédestal, mais elle ne contenait que trois livres et une enveloppe en tissu avec une photographie, tous endommagés par l’eau, ainsi qu’une pièce de monnaie d’origine inconnue. Cette capsule semble avoir été placée dans le socle par des travailleurs ayant participé à l’érection de la statue.
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