“Je mets en garde le président de la République contre la tentation du cynisme, celle de s’agiter comme les garçons, petits comme grands, avec arc et flèches”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant quelque 2.000 personnes.
“Au lieu d’envoyer du matériel de guerre, vous croyez pas que le plus urgent est le cessez-le-feu et les négociations?”, a questionné celui qui demande la convocation d’une réunion urgente de l’OSCE. Il a également critiqué les tractations sur les sanctions économiques contre la Russie. Selon lui, qui prône un “non-alignement” avec les Américains ou les Russes, “nous n’avons rien à faire dans un équipage pareil”, car “l’Otan abandonne les gens en cours de route”.
Emmanuel Macron poursuit ses interventions diplomatiques et de dissuasion militaire en tant que responsable de la force opérationnelle à très haut niveau de préparation de l’OTAN. L’Élysée a expliqué ce samedi qu’il attend désormais de la Russie un “cessez-le-feu”, proposé jeudi soir au téléphone par le président à son homologue russe.
“Il n’est pas acceptable que les Russes demandent la reddition de l’Ukraine, sa neutralisation et qu’elle renonce à sa perspective otanienne. Le cessez-le-feu ne peut se payer d’aucune précondition”, a fermement affirmé l’Élysée, alors que les Russes de leur côté assènent que “les Ukrainiens ont refusé les négociations” et justifient ainsi la poursuite des combats. “La discussion doit s’engager après le cessez-le-feu. Elle ne peut s’engager maintenant”, ajoute-t-on.
“Les Russes ne seront jamais nos ennemis”
Le candidat Insoumis à la présidentielle s’est adressé aux Russes pour leur demander “le retrait de tous les matériels offensifs en état de frapper la France”, s’ils les installaient sur les territoires conquis. “Ma pensée se tourne vers les Russes courageux qui manifestent contre la guerre: les Russes ne seront jamais nos ennemis”, a-t-il expliqué, tournant aussi ses pensées vers “les Ukrainiens sous les bombes”.
Par ailleurs, attaqué pour certaines de ses récentes déclarations, Jean-Luc Mélenchon, a souhaité dissiper un “malentendu”: “J’ai dit qu’il n’y avait pas de risque d’invasion, c’est vrai, mais il faut citer le reste de la phrase, ‘de l’aveu même du président de l’Ukraine’”. Il a aussi déploré des informations selon lui erronées données en commission de la Défense à l’Assemblée nationale, et auxquelles il aurait eu accès.
Un Conseil de défense a été convoqué pour ce samedi 17 heures par Emmanuel Macron au vu des derniers éléments concernant l’invasion russe de l’Ukraine. Au troisième jour de l’invasion menée par le président russe Vladimir Poutine, Kiev est samedi matin sous les tirs des missiles russes.
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