Au fil du temps, retourner enseigner ne m’attirait plus du tout et j’ai décidé de rester plus longtemps à la maison et de m’occuper de mes 3 enfants à plein temps.
Quand ma dernière est entrée à l’école, je me suis dit qu’il fallait que je trouve ma nouvelle voie. Je n’avais plus d’enfant avec moi la journée, il fallait à présent que je me “réinvente”.
J’ai un peu été stoppée dans mon élan puisque c’était l’année du confinement, des classes fermées, etc. J’ai donc retrouvé mes enfants à la maison!
Mais c’est finalement pendant ce confinement que j’ai trouvé ce qui me plaisait. J’étais depuis bien longtemps attirée par la broderie mais je n’osais pas me lancer. Je me disais que j’étais nulle en activités manuelles, que je ne savais pas dessiner alors broder pensez-vous !
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Et puis il y a eu des personnes merveilleuses, notamment sur Instagram, qui ont partagé leurs connaissances et leur savoir-faire. Il y a eu des vidéos, des lives pour apprendre aux gens les différents points de broderie. Je leur dois mon éternelle reconnaissance !
Une révélation
Ce confinement, difficile psychologiquement, a finalement été le départ de cette nouvelle aventure. C’est lui qui m’a donné l’impulsion de commencer autre chose.
Le nom de mon entreprise est d’ailleurs directement lié à la crise du covid où un homme politique a utilisé cette expression: “La bamboche c’est terminé”.
Je ne connaissais pas ce mot mais il m’a amusée et comme il signifie « fête » ça me semblait coller tout à fait avec mon esprit !
Alors au début, j’ai brodé des modèles que l’on trouve gratuitement, sur le site de DMC par exemple, ça me permettait de m’entraîner. C’est rapidement devenu une passion. Je ne suis pas quelqu’un de très patient mais là je pouvais y passer des heures, parfois en oubliant de manger, et surtout sans m’énerver sur ce que je faisais. C’est une activité qui m’apaise énormément, c’est presque méditatif !
Et puis j’ai eu envie de broder ce que j’avais imaginé. Ça n’a pas été facile ! Je savais à peu près broder mais alors dessiner… J’ai donc simplifié au maximum les dessins pour créer mes sirènes agrémentées de coquillages, puis des hippocampes… l’océan me fascine depuis toute petite, c’était une évidence de commencer par ça !
Rapidement je me suis dit qu’il fallait que j’en fasse vraiment quelque chose. Mais ça a pris du temps. Comme j’ai appris seule en regardant des vidéos, je ne me sentais pas légitime et je pensais que personne ne voudrait m’en acheter.
Faire quelque chose en tant que femme
J’ai donc créé un site internet alors que je ne savais absolument rien faire… Et je l’ai enfin lancé à la rentrée 2021.
Aujourd’hui je propose bien sûr des sirènes mais aussi des petites phrases rébus rigolotes et souvent impertinentes issues de films ou d’expressions de la langue française. Si ça me fait rire, banco je brode.
Je travaille aussi beaucoup avec du fil phosphorescent, parfait pour faire apparaître des messages cachés la nuit.
Et enfin je suis extrêmement fière d’avoir inventé des « arbres de familles ». Ce sont des sortes d’arbres généalogiques mais à l’envers : on part des parents (les racines) pour arriver aux enfants (les jeunes pousses).
Une histoire de famille
Aujourd’hui j’apprends un peu à ma fille les points de base et elle est contente de broder à côté de moi ! C’est d’ailleurs ce qu’elle choisit de faire à ses maîtresses comme cadeau de fin d’année depuis 2 ans…
Qui sait? Peut-être que dans quelques années Bamboche et Broderie deviendra une entreprise familiale!
Pour aller plus loin:
Vous pouvez retrouver Marjolaine sur ses comptes Facebook et Instagram, ains que sur le site de sa boutique Bamboche et Broderie.
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