Seulement, en tant que mère, quand je le dis, on me demande des preuves (je ne suis pas médecin, c’est un fait), quand je le dis, on me répond que j’en fais trop (je suis une femme, donc hystérique), quand je le dis, on me rétorque qu’il ne faut pas stigmatiser les enfants (c’est vrai que faire un constat et écouter son instinct et stigmatiser, c’est pareil).
Alors je frappe à toutes les portes, je t’emmène voir des spécialistes (ils sont médecins, eux, c’est un fait), je cours partout, je répète inlassablement notre histoire. Je passe d’une suspicion à une autre, TSA, TDA avec ou sans H, DYS…
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D’un cabinet à un autre
À date, le seul diagnostic posé est celui des troubles sensoriels. Le bilan orthophonique a été écarté (inutile selon plusieurs professionnels rencontrés dont 2 orthophonistes), et on ne voit plus le pédopsychiatre à 120 euros les 30 minutes qui, à part s’écouter parler lui-même, ne faisait pas grand chose. On reste sur un suivi psychomoteur et un suivi neuropsychologique en cabinet libéral une fois par semaine.
Gustave (mon fils, NDLR) a passé le WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children, NDLR) à l’école, il a -de ce que j’ai compris et retenu- une intelligence dans la moyenne haute. Aucun trouble ne ressort, donc pour la psychologue scolaire, pas besoin de dossier MDPH, pas de GEVA-sco (Guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation, NDLR), rien. J’ai envie de dire: tant mieux.
Surcharge de prises en charge
Début mars, je me suis fait un petit burn out prises-en-charge-de-Gustave-l-enfant-atypique, j’ai tout arrêté.
«Depuis toujours je sais que tu es atypique. Seulement, quand je le dis, on me demande des preuves, on me répond que j’en fais trop, on me rétorque qu’il ne faut pas stigmatiser les enfants.»
J’ai trouvé une psychomotricienne compétente et à l’écoute. J’ai trouvé une psychologue compétente et à l’écoute. Je continue de chercher LE spécialiste qui saura nous écouter et nous éclairer. Je ne l’ai pas encore trouvé.
En attendant, pas de dossier MDPH, pas d’orthophonie, juste ce que me dicte mon instinct.
Ce billet, initialement publié dans son intégralité sur le compte Instagram Syndrome du neurone unique, dont Delphine est la propriétaire, a été reproduit sur Le HuffPost avec son accord.
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