Les jurys professionnels de l’Azerbaïdjan, de la Géorgie, du Monténégro, de la Pologne, de la Roumanie et de Saint-Marin se seraient mutuellement accordé le plus de points possibles lors de la seconde demi-finale. “Il a été observé que quatre des six pays ont placé les cinq autres dans leur top 5 (en prenant en compte le fait qu’un jury ne peut pas voter pour son pays)”, est-il détaillé dans le communiqué pour expliquer la fraude.
“Un pays a placé ces mêmes cinq pays dans son top 6, et le dernier des six jurys en a placé quatre dans son top 4, le 5e pays étant dans le top 7”, poursuit l’UER, qui continue sa démonstration en pointant que “quatre des pays ont reçu au moins une fois 12 points, le maximum qui peut être donné”.
Pas une coïncidence, mais bien une tricherie
Mais pourquoi l’UER est-elle persuadée de la tricherie? Parce que “cinq de ces six pays ont été classés au-delà du top 7 par les jurys des 15 autres pays qui votaient lors de le même demi-finale”. De plus, ajoute-t-elle, “quatre des six pays ont été classés dans les six derniers des classements établis par les quinze autres jurys”. Ce n’est donc pas pour leur talent mais par leurs manigances que les pays incriminés ont reçu plus de points, en déduit l’UER.
Après s’être rendu compte de la supercherie, les organisateurs ont remplacé les votes de ces six pays par un algorithme lors de cette demi-finale, puis lors de la grande finale du samedi 14 mai.
Ce qui n’a d’ailleurs pas plu à certains de ces pays, qui se sont plaints au lendemain du show. “Nous avons été désagréablement surpris de constater que le vote n’a pas été pris en compte dans le classement final, les organisateurs attribuant une autre série de notes aux concurrents de la finale”, avait écrit la télévision publique roumaine TVR dans un communiqué. Les douze points de ce pays sont allés non pas à la Moldavie mais à l’Ukraine, qui a remporté la compétition.
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