Alors que le candidat malheureux à la présidentielle fait campagne avec le slogan “Jean-Luc Mélenchon Premier ministre”, Emmanuel Macron a affirmé vendredi dans un entretien à la presse régionale qu’“aucun parti politique ne peut imposer un nom au président”, lequel “choisit la personne qu’il nomme Premier ministre en regardant le Parlement”.
“En effet”, lui a répondu sur LCI le patron de LFI qui mène l’alliance NUPES de gauche, mais “je propose qu’on en reste à des choses raisonnables”: ”ça sert à rien de se de se payer en plus une crise institutionnelle”.
“Si elle a lieu et que le président veut la déclencher, il donnera l’impression qu’il ne supporte jamais la démocratie. Ça serait une erreur de sa part, il a tort”, a-t-il ajouté.
En cas de victoire de la coalition de gauche, Jean-Luc Mélenchon n’a en revanche pas répondu quant à savoir s’il soutiendrait un autre Premier ministre que lui, mais issu de son camp.
“Discussions en cours” avec les représentants du PS, du PCF et de EELV
Le député des Bouches-du-Rhône, qui n’est pas candidat à sa propre succession aux législatives, a par ailleurs critiqué Emmanuel Macron qui avait fait observer qu’“il est rare de gagner une élection à laquelle on ne se présente pas”.
“Puisque vous y allez par ce chemin, M. Castex était-il élu (au Parlement) lorsqu’il a été nommé Premier ministre? Non”, a-t-il rappelé, citant également les exemples de Georges Pompidou et Raymond Barre. “Alors qu’est-ce que c’est que cette invention de dernière minute?”, a-t-il encore fustigé.
Interrogé sur des “discussions en cours” avec les représentants du PS, du PCF et de EELV, membres de la coalition pour former un éventuel gouvernement, Jean-Luc Mélenchon a répondu “bien sûr”.
En reconnaissant qu’il “y a déjà des divergences” avec ses partenaires, il a expliqué que, s’il arrivait aux responsabilités, sa “logique” serait “on discute jusqu’à ce qu’on ait tout bien compris et qu’on sache vraiment si on est en désaccord”.
Selon plusieurs sondages, la majorité présidentielle (Ensemble!) arriverait en tête en nombre de sièges à l’issue du second tour, devant la NUPES (LFI, EELV, PS, PC), devant LR et le RN.
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