Le congrès des maires de France  >débutera ce mardi 19 novembre 2024 à Paris, offrant une chance de rencontrer nos représentants locaux. Dans l’Hérault, 342 maires s’investissent chaque jour, parfois jusqu’à tard dans la nuit. Nous avons passé une matinée avec Daniel Barthès, le premier magistrat de Puimisson, une petite municipalité près de Béziers de 1.200 habitants.
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En règle générale, Daniel Barthès, âgé de 67 ans, se présente à la mairie à 7h45 tous les matins. C’est son deuxième mandat en tant que maire après sa carrière aux Gaz de France, “j’y ai passé 40 ans”, confie-t-il. Aujourd’hui, une longue journée l’attend, “comme chaque jour”, précise-t-il. La journée débute par une réunion à la communauté de communes, à Magalas, pour discuter avec le traiteur de la cantine scolaire. “Les lasagnes sont livrées congelées, déclare une adjointe. Les parents se plaignent que les portions sont trop petites, renchérit une autre. Ils devraient ajouter du beurre aux radis pour les enfants, ajoute un troisième. Voilà quelques retours des citoyens des 11 communes regroupées au sein de la communauté de communes des Avants-Monts.
Un futur terrain de sport à proximité de l’école
Une autre réunion attend le maire de Puimisson. “Nous devons aller voir une entreprise qui réalise des travaux juste à côté de l’école, où nous bâtissons un City stade”, explique Daniel Barthès. Jusqu’à présent, les enfants devaient traverser l’intégralité du village pour pratiquer le sport. D’ici quelques mois, ce terrain sera situé juste à côté de l’établissement scolaire. “Alors, ça progresse bien ? s’enquiert le maire. Ça ne peut que progresser !”, répond le responsable de chantier.
Nous en profitons pour explorer l’école de Puimisson, qui compte 123 élèves. Daniel Barthès sort de sa poche un imposant trousseau de clés. “J’ai les clés de l’école, de la mairie, des toilettes publiques, de l’atelier”, énumère-t-il. Mais, une fois dans la cour de récréation, une enseignante interpelle le maire : “Monsieur le Maire, l’électricité vient de couper !” Daniel Barthès commence par vérifier lui-même les deux compteurs électriques de l’établissement, avant de contacter une entreprise spécialisée.
De multiples imprévus en une seule matinée
Après avoir résolu ce premier problème, Daniel Barthès retourne à la mairie. Mais le téléphone sonne de nouveau. “Il y a un nid de frelons asiatiques près de l’atelier, annonce-t-il. Les piqûres peuvent être très dangereuses. Il faut intervenir !” Nous nous retrouvons au pied d’un chêne majestueux. “Vous les apercevez ? Ils sont juste là ! indique Clément en montrant du doigt, agent municipal. “D’accord, je vais prévenir les pompiers” promet Daniel Barthès. Deux réunions, deux imprévus, tel est le quotidien de ce maire héraultais. “Il faut être disponible 24h sur 24, résume-t-il. Il arrive que l’on se sente un peu laissé pour compte, on sollicite des aides de l’État, mais la réponse n’est pas toujours là, il faut souvent se débrouiller seul. À la longue, c’est épuisant. Mais, d’un autre côté, c’est si captivant et stimulant de prendre soin des administrés et du village. C’est une passion.” Une passion pour Daniel Barthès que nous le laissons à la mairie, afin qu’il prépare ses trois réunions de l’après-midi.
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