À Marseille, ils plongent pour ne pas couler
En fin de journée, direction l’anse de Malmousque, un lieu qui en effraie plus d’un car avant de sauter, il faut prendre son élan en traversant une route très fréquentée. Hamid, 16 ans, hésite avant de se lancer, « ne meurs pas le sang », « si tu ne le sens pas n’y vas pas, pas besoin de faire le beau devant les gadjis », crient ses amis. Une rapide prière la tête entre ses deux mains puis la confiance est recouvrée. Finalement ce sera un saut de l’ange puis un élégant plongeon piqué pour le jeune homme. « Lors de chaque prière je me répète souvent je t’aime maman puis j’y vais. Dans la chute c’est le vide, et j’en ai bien besoin », confie-t-il pudiquement. Entre chaque plongeon, quelques joints sont allumés, de la musique sort d’un vieux Nokia, Désenchantée de Mylène Farmer. « C’est nous la génération désenchantée frérot, c’est pour ça qu’on saute ! » lance Hamid.
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