À Nice, un policier mis en examen pour « homicide involontaire » lors d’une interpellation
Le policier sera placé sous contrôle judiciaire strict, conformément aux réquisitions du parquet, a également indiqué ce dernier à l’AFP. “Les investigations menées, notamment les exploitations vidéo de la scène des faits, les auditions de témoins, le recueil de données techniques sur l’arme utilisée, ne permettent pas à ce jour de contredire la thèse accidentelle avancée par le mis en cause”, avait précisé auparavant le parquet de Nice dans un communiqué.
Le fonctionnaire de police, membre de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la police judiciaire de Nice, avait été placé en garde à vue ce mercredi pour “homicide volontaire” dans le cadre d’une enquête de flagrance confiée à l’Inspection Générale de la police nationale (IGPN) de Nice.
Il “affirme n’avoir eu aucunement l’intention d’attenter à la vie de la victime et fait état, lors de ses auditions, d’un tir accidentel lié aux circonstances de l’interpellation”, selon le parquet.
Un commandant “expérimenté”
Une série d’interpellations avait été organisée dans le quartier niçois de Las Planas ce mercredi, une cité située dans le nord de la ville, où avait eu lieu dans la nuit du 24 au 25 décembre l’homicide d’un jeune homme de 24 ans mort d’une balle dans la poitrine. Une information judiciaire avait été ouverte pour assassinat en bande organisée.
Lors d’une de ces interpellations, rue de la Buffa à Nice, à quelque 500 mètres de la Promenade des Anglais, le fonctionnaire de police, décrit par le procureur de Nice, Xavier Bonhomme, comme un commandant “expérimenté”, a “fait usage de son arme et a atteint la tête de l’un des individus ciblés alors par l’opération de police”, a souligné le parquet.
La victime, née en 1999 et originaire de Marseille, a été touchée par le tir “au niveau de l’arrière du lobe inférieur de l’oreille droite” et est décédée “des suites de ses blessures” alors qu’elle était prise en charge par les services de secours, a-t-il poursuivi.
L’information judiciaire ouverte pour “homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence” devra “s’attacher à poursuivre, notamment au travers d’examens techniques non réalisés dans le cadre de l’enquête de flagrance, les investigations pour déterminer précisément les circonstances de ce décès”, selon la même source.
À voir également sur Le HuffPost: À Los Angeles, ce pilote d’avion sauvé in extremis sur un passage à niveau
Laisser un commentaire