Alors que ses partisans l’acclamaient au cri de “cinq ans de plus”, des gilets jaunes, des opposants au pass sanitaire, des défenseurs du climat, des partisans de l’impôt sur la fortune (ISF) ou de simples citoyens l’ont pris à partie à plusieurs reprises, comme vous pouvez le voir sur les images en tête d’article filmées par le reporter du HuffPost.
Avant même le début du rassemblement, un groupe de protestataires, certains arborant des gilets jaunes et scandant des slogans contre le pass sanitaire, ont été refoulés à l’entrée du périmètre de sécurité par les forces de l’ordre. “Macron en prison”, ont-ils crié.
Puis, durant les premières minutes du meeting, les interruptions et huées ont été incessantes. À chaque fois, Emmanuel Macron a suspendu son discours sur l’Europe pour répondre aux accusations et slogans, défendant son bilan et ses projets. Pendant ce temps, plusieurs personnes ont été évacuées par le service d’ordre.
“Je demande à tous le même respect !”
“Macron rend l’ISF”, l’a hué un groupe portant des t-shirts “taxez les riches”. “L’ISF, il est pas dans ma poche, cela a permis de créer des emplois !”, a rétorqué le président et candidat. L’action a plus tard été revendiquée sur les réseaux sociaux par des militants de l’Union populaire et de Jean-Luc Mélenchon.
À d’autres militants du candidat de gauche qui criaient le nom de leur champion, il a lancé : “Mélenchon ? Oui, vous avez pu voter la première fois! C’est le principe de la démocratie. Je demande à tous le même respect !”.
À un autre qui hurlait un “Vive le roi de la République!”, il a rétorqué: “Vous pouvez le faire, c’est ça la différence entre vivre en France et vivre en Hongrie”.
Apercevant des drapeaux bleu et jaune, il s’est aussi écrié, très applaudi: “merci de faire flotter ici le drapeau de l’Ukraine”. Puis loué “l’Europe de la Culture et des Erasmus”, mais aussi l’Europe qui a fourni la France en vaccin ou qui protège les Droits de l’Homme.
“Et le climat ?”, l’a soudain questionnée une jeune étudiante de 24 ans, Théa, qui a voté Yannick Jadot au premier tour. “J’entends les préoccupations, je les partage”, mais “je veux tirer les gens avec moi” sur ce sujet. “On a réduit deux fois plus vite les gaz à effet de serre” que durant le précédent quinquennat. “Mais il faut maintenant aller beaucoup plus vite”.
Ciblant en fin de discours son adversaire Marine Le Pen, comme il l’a fait tout au long de sa journée en Alsace, il a martelé que celle-ci voulait “sortir” de l’Union européenne mais qu’elle n’osait “plus le dire”, ce qui entraînerait, si elle était élue présidente, “le retour au nationalisme” et “de la guerre” sur le continent.
“Le projet de l’extrême droite est un projet où se cache la sortie de l’Europe (…)”, “qui est une conquête des huit dernières décennies”, a-t-il soutenu. “Avec la plus grande force, vous me verrez m’opposer à ce projet parce que c’est le retour au nationalisme et le retour de la guerre. Jamais.”
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