Un Accord Historique pour la Décarbonation Maritime

Le 11 avril 2025, les États membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) ont franchi une étape cruciale en adoptant un système mondial de tarification du carbone. Cet accord, qui vise la décarbonation du transport maritime international, n’était pas évident à obtenir, en pleine période de tensions commerciales et de crise du multilatéralisme. Bien que cette avancée soit saluée, elle est perçue comme insuffisante par diverses parties prenantes, notamment les îles du Pacifique et certaines ONG.

Objectifs de Neutralité Carbone d’ici 2050

Avec cet accord, l’OMI aspire à atteindre, par étapes, la neutralité carbone du secteur maritime d’ici 2050, un objectif qui avait déjà été établi en 2023. La nécessité de cette mesure est pressante, car le transport maritime représente environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, équivalant à celles de l’ensemble de l’Afrique. Les prévisions indiquent que si aucune action n’est entreprise, cette proportion pourrait augmenter en raison de la demande croissante en fret.

Un Flot de Navires Polluants

Actuellement, environ 100 000 navires naviguent à travers le monde, transportant 90 % des marchandises consommées. Malheureusement, la grande majorité de ces navires sont alimentés par des combustibles lourds et polluants, tels que le fioul lourd. Cette dépendance à des moyens de propulsion nocifs pour l’environnement souligne l’urgence d’une réforme radicale dans le secteur maritime.

Les Critiques et l’Insuffisance de l’Accord

Malgré l’adoption de ce système de tarification, les critiques fusent. Des ONG et des représentants des États insulaires du Pacifique jugent que l’accord ne va pas assez loin et ne répond pas aux ambitions nécessaires pour contrer le changement climatique. Ils soulignent que des mesures plus strictes sont indispensables pour réduire significativement les émissions et garantir un avenir durable pour les océans et les communautés qui en dépendent.

Vers une Réforme Systémique Nécessaire

Cette initiative de l’OMI doit être perçue comme le début d’une transformation nécessaire mais complexe du transport maritime. La transition énergétique dans ce secteur imposera non seulement l’adoption de nouvelles technologies et de combustibles verts, mais également un engagement des États et des entreprises pour revoir leurs pratiques actuelles. Voici quelques pistes à explorer :

  • Investissement dans les énergies renouvelables pour alimenter les navires.
  • Développement de réglementations internationales plus strictes sur les émissions de carbone.
  • Promotion des technologies innovantes, telles que l’hydrogène vert ou l’électrification.

Une Nécessité de Collaboration Internationale

Pour réussir cette transformation, il est impératif que les nations collaborent étroitement. La mise en œuvre efficace de cet accord dépend non seulement de la volonté politique, mais aussi d’un cadre collaboratif solide entre les différents acteurs, allant des gouvernements aux entreprises maritimes, sans oublier les ONG qui peuvent jouer un rôle clé dans la sensibilisation et l’engagement public.

Pour en savoir plus sur le sujet, découvrez une vidéo sur YouTube qui aborde les enjeux du transport maritime et de l’environnement.

Regarder sur YouTube


En savoir plus sur L'ABESTIT

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Share this post

En savoir plus sur L'ABESTIT

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture