Ce casting était organisé par “Les Musiciens du métro”, label fondé en janvier 1997 par la RATP et qui permet à des artistes d’investir les couloirs et ainsi faire découvrir leurs musiques aux voyageurs. Environ 300 artistes sont sélectionnés chaque année et obtiennent une licence, renouvelable tous les six mois.
L’enjeu? Une licence pour jouer dans le métro
Pour obtenir le précieux sésame les sept candidats du jour ont dû jouer face à un jury de professionnel dans lequel, une grande première. Dans ce panel d’expert, figurait notamment le musicien David Donatien, Brian Colin, directeur artistique chez Universal Music ou encore Gwenaëlle Kerboul, cheffe de programmation pour le Festival Rock en Seine.
Pop, rock, soul, variété française… Les registres des candidats étaient pour le moins éclectiques, afin de plaire à un public très large. Dreamz, Camille, Joylie, Bleu Pétrole, Anaïs, Tobrouk et Kriill ont tous réussi à convaincre le jury de leur laisser cette chance de s’entraîner dans le métro. En plus de sa licence, Kriill – déjà passé par la saison 7 de “The Voice” – a remporté une session d’enregistrement d’une journée dans un studio parisien.
“Ils ont tous le niveau pour aller à Baltard”, ironise André Manoukian, faisant référence au célèbre lieu qui accueillait les phases finales du télé-crochet, à Nogent-sur-Marne. Le pianiste a pourtant vu passer des centaines de candidats au cours de ses 12 saisons dans l’émission diffusée sur M6 puis D8.
“Finalement, le métro c’est le seul endroit où on peut répéter 15 fois par jour les mêmes morceaux sans faire chier ses voisins et rien que pour ça c’est formidable”, ajoute-t-il. L’artiste précise d’ailleurs qu’il s’arrête régulièrement pour écouter les artistes dans les couloirs, offrant parfois sa carte lorsqu’il est charmé par une voix.
André Manoukian est si amoureux des voix du métro qu’il avait d’ailleurs animé en 2017 le gala des 20 ans des “Musiciens du métro”, sur la scène de l’Olympia à Paris. Ce soir-là, le groupe Arcadian avait partagé l’affiche aux côtés de M, Tété et Oxmo Puccino. Un groupe qui avait commencé dans les couloirs du métro, comme Keziah Jones, Lââm, Dany Brillant, Manu Dibango, Pep’s, Zaz, ou Claudio Cappéo.
“On peut considérer que le métro c’est l’une des plus grandes scènes parisiennes et c’est un accélérateur de carrière pour ces jeunes talents qui vont réussir à trouver la lumière”, explique Stella Sainson, responsable du label. La lumière au bout du tunnel du métro.
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