Depuis dix jours, la France entière et de nombreux observateurs dans le monde s’interrogent sur ce qui a bien pu se passer dans la tête d’Emmanuel Macron pour qu’il choisisse de dissoudre l’Assemblée nationale au pire moment pour son propre camp. Chacun y va de ses analyses, d’autant plus que le président de la République ne cesse de semer des indices troublants, tendant à laisser penser qu’il n’a pas vraiment de problème avec l’idée d’une cohabitation avec l’extrême droite. François Boulo, avocat, figure historique des “Gilets jaunes”, a réfléchi sur la question et a publié une tribune sur le média indépendant Elucid. Une tribune dont le titre est explicite : “Dissolution : le suicide macroniste”. Pour Boulo, le plan d’Emmanuel Macron, qui voulait se poser en rempart contre “les extrêmes”, s’est déjà retourné contre lui avec les alliances LR/RN et la formation d’un« Nouveau Front Populaire ».
On en parle, et on évoque aussi les classes populaires et leurs votes… ce qu’est devenu au fond le mouvement des Gilets jaunes, qui n’a pas pu arrêter, et qui a même peut-être accéléré, la formidable ascension du Rassemblement national.