Le dirigeant s’insurge contre le fait que les plateformes de streaming devraient être prochainement autorisées à diffuser les films en France 12 mois après leur sortie, alors qu’actuellement elles doivent attendre 36 mois.
Cette réforme de la “chronologie des médias” (l’ordre de sortie des films sur les différents supports d’exploitation: cinémas, dvd, télévision, streaming etc.) est une contrepartie envisagée par le gouvernement à l’obligation imposées aux plateformes de streaming d’investir 20 à 25 % du chiffre d’affaires qu’ils réalisent en France dans la production française, en vertu d’une directive européenne. Un décret dit “SMAD”, qui doit être publié prochainement, précisera les modalités d’application de cette réforme.
“Tout le monde sera perdant”
“Le cinéma français court tout droit à la catastrophe”, s’insurge le dirigeant de Canal+. Selon lui, il serait inacceptable que Netflix se retrouve aligné sur le même calendrier de diffusion des films que Canal+ (12 mois après la sortie en salles), alors que sa contribution au financement du cinéma sera bien moindre que celle du groupe français. Qui lui, verra sa position se dégrader, alors qu’il est la source de financement numéro un du cinéma français.
“Tout le monde sera perdant”, prévient M. Saada, qui ajoute que “si nos principaux avantages en matière de cinéma sont remis en question, il n’y aura plus de raison pour notre groupe d’investir autant dans ce domaine”.
Le patron de Canal+ dresse même un parallèle avec l’univers du foot, où l’arrivée d’un nouvel acteur (Mediapro) au détriment des partenaires historiques de la Ligue 1 avait viré l’an dernier au fiasco.
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