Après l’affaire Duhamel, Macron salue la libération de la parole: « On vous croit »
“La honte aujourd’hui change de camp”, a ajouté le chef de l’Etat en se félicitant que “la parole, partout en France, se libère” et que “le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose”.
Des vies brisées dans le sanctuaire d’une chambre d’enfant. Des enfances volées lors de vacances en famille, ou de moments qui auraient dû être innocents et ont conduit au pire. Aujourd’hui, la parole se libère. Grâce au courage. pic.twitter.com/etHFUU4eRh
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 23, 2021
Après la parution de son livre “La Familia grande”, dans lequel Camille Kouchner accuse Olivier Duhamel d’inceste sur son frère jumeau, de nombreux anonymes ont pris la parole sur les réseaux sociaux autour du hashtag MeTooInceste” pour dénoncer les violences sexuelles dont ils ont été victimes enfant.
Le député LREM, Bruno Questel qui a lui même révélé la semaine dernière avoir été violé lorsqu’il avait 11 ans, a rapidement salué cette prise de parole. “Merci Emmanuel Macron pour vos mots, pour toutes ces victimes qui demain auront encore plus de force pour exprimer leur douleur, leur souvenir, leur solitude. Les prédateurs doivent comprendre que la peur va changer de camp”, a-t-il posté sur Twitter.
Changement en matière de droit
Dans son message, Emmanuel Macron assure également que le gouvernement ne laissera ”aucun répit aux agresseurs” et dit vouloir “adapter notre droit”.
“Il nous faut adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d’inceste et de violences sexuelles”, a précisé le chef de l’Etat, en indiquant avoir demandé au garde des sceaux Eric Dupont-Moretti et au secrétaire d’Etat à l’Enfance et aux Familles Adrien Taquet “de mener une consultation qui devra déboucher rapidement sur des propositions”.
Il annonce que “deux rendez-vous de dépistage et de prévention contre les violences sexuelles faites aux enfants – l’un au primaire, l’autre au collège – seront mis en place pour tous, dans le cycle de visites médicales obligatoires existantes”. Par ailleurs, pour “accompagner la reconstruction”, les “soins psychologiques des enfants victimes de violences sexuelles seront remboursés”.
Emmanuel Macron indique aussi qu’une mission pour “recueillir les témoignages et protéger les victimes” est confiée à Edouard Durand, juge des enfants, et Nathalie Mathieu, directrice d’une association spécialisée.
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