En fin de soirée, les députés LREM ont été mis en minorité: à l’encontre de ce qu’ils souhaitaient, l’Assemblée a décidé pour 2022 d’allouer 120 millions aux départements qui versent le RSA, pour compenser intégralement la hausse de 4% de cette prestation programmée par l’Etat.
Un amendement en ce sens a été adopté par la conjonction des votes favorables de la gauche, du RN, des LR mais aussi, et c’est la première fois, des députés du groupe Horizons allié de la majorité.
Les 13 députés présents de ce groupe, s’ils avaient voté contre l’amendement, n’auraient cependant pas renversé le scrutin.
“Stupéfait”, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a tancé ceux “qui n’ont que le mot rétablissement des finances publiques à la bouche” et qui “engagent de telles dépenses publiques”.
“Petit psychodrame”
Rappels au règlement et suspensions de séance ont suivi, cependant que la gauche se réjouissait que “la minorité présidentielle ne décide plus de tout toute seule”.
Après ce “petit psychodrame”, selon le communiste Nicolas Sansu, Bruno Le Maire a calmé les esprits en acceptant un “travail” avec tous les groupes politiques sur un futur soutien financier aux collectivités en difficulté.
“Le ministre a entériné que passer en force n’est pas possible” dans cette Assemblée où les macronistes n’ont qu’une majorité relative, a relevé le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI).
Alors que quelque 375 amendements restaient encore au menu, terminer l’examen de ce budget rectifié dans la nuit paraissait hors d’atteinte. Reprise finalement lundi de cette première lecture vers 17 heures.
Un point prochain du texte a été déminé: Bruno Le Maire s’est dit favorable à augmenter de 18 à 30 centimes la remise sur le litre des carburants, dans un compromis avec les députés Les Républicains qui appelaient à aller “plus loin”.
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