Une Licenciement Controversé
Une avocate du ministère de la Justice, Elizabeth G. Oyer, a récemment déclaré avoir été licenciée après avoir refusé de recommander la restauration des droits d’arme à feu de l’acteur Mel Gibson. Cette situation soulève des interrogations sur la pression exercée au sein des institutions publiques concernant des décisions à fort impact. Selon Oyer, son licenciement a eu lieu vendredi, juste après avoir communiqué son avis défavorable concernant la demande de Gibson.
Le Contexte de la Demande
L’affaire Gibson remonte à 2011, lorsque l’acteur a plaidé coupable d’une contravention de violence domestique. Suite à cette condamnation, il a perdu ses droits à posséder une arme. Dans un article du New York Times, Oyer explique que, deux semaines avant son licenciement, elle faisait partie d’un groupe de travail chargé de restaurer les droits des personnes condamnées. Ce groupe a d’abord identifié 95 candidats potentiels, avant de réduire la liste à seulement neuf personnes.
- 95 candidats initialement identifiés
- Liste finale réduite à 9 individus
- Implication directe du bureau du procureur adjoint Todd Blanche
Une Demande Étrange
Comme l’a rapporté Le New York Times, le bureau de Todd Blanche a demandé d’ajouter Mel Gibson à la liste des candidats pour la restauration de leurs droits. Cette demande était accompagnée d’une lettre des avocats de Gibson, indiquant que l’acteur avait été nommé par Donald Trump comme “ambassadeur spécial” à Hollywood, ce qui semblait jouer un rôle dans la promotion de sa candidature.
Des Réserves Éthiques
Oyer a exprimé son inquiétude face à cette demande. Contrairement aux autres cas examinés par le groupe de travail, elle n’avait pas suffisamment d’informations sur la situation de Gibson pour se sentir à l’aise de faire une telle recommandation. Elle a souligné que « rendre des armes à des personnes ayant des antécédents de violence domestique est une question sérieuse » et a refusé de recommander la restauration des droits d’arme de Gibson.
Une Pression Inacceptable
Après avoir communiqué son avis à ses supérieurs, Oyer a reçu un appel téléphonique d’un homme supérieur lui demandant si elle était « flexible » sur la question. Ce dernier a clairement insinué que la relation personnelle entre Gibson et Trump serait une raison suffisante pour modifier son opinion. Ce passage d’une conversation cordial à une tonalité de pression a laissé Oyer dans une position inconfortable, suggérant un milieu de travail où l’éthique pouvait être compromise.
Un Licenciement Alarmant
Finalement, après avoir envoyé un courriel stipulant que la décision revenait au procureur général, Oyer a été informée de son licenciement. Elle a exprimé que sa décision était fondée sur des préoccupations de sécurité plutôt que sur des considérations politiques. “C’est dangereux. Ce n’est pas politique — c’est une question de sécurité,” a-t-elle affirmé, mettant ainsi en lumière la gravité de la situation à laquelle elle faisait face au ministère de la Justice.
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