Bruno Retailleau s’exprime sur la loi sur la fin de vie
Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a exprimé son étonnement et son incompréhension face à la récente proposition de loi concernant la fin de vie, en cours d’examen en commission parlementaire. Lors d’une interview sur LCI, il a qualifié ce texte de « tellement permissif » et a averti qu’il « va dans le très mauvais sens ». Cette prise de position souligne les inquiétudes croissantes autour des implications de cette loi sur l’aide à mourir.
Création d’un droit à l’aide à mourir
Les députés ont, lors de leur examen, approuvé un amendement qui favorise la création d’un droit à l’aide à mourir. Ce développement élargit les circonstances sous lesquelles des substances létales peuvent être administrées par des professionnels de santé. Retailleau met en avant des risques potentiels liés à cette législation, affirmant que cela pourrait rendre « beaucoup plus facile de demander la mort que d’avoir des soins ».
Les inquiétudes face au double choix
Bruno Retailleau craint que le texte ne résulte en un contexte où la euthanasie domine sur le suicide assisté. Il s’appuie sur des exemples internationaux, arguant que dans les pays qui ont permis les deux, l’euthanasie a toujours été la voie préférée. Cette observation soulève une série de questions éthiques sur l’accès aux soins et les choix en matière de fin de vie.
Le texte comme un acte d’abandon
Pour le ministre, cette proposition ne représente pas une avancée, mais plutôt un « texte d’abandon ». Il déplore que cela pousse les individus à s’interroger sur leur valeur sociétale en période de vulnérabilité : « Suis-je un fardeau pour la société ? ». Cette affirmation soulève des préoccupations concernant la dignité humaine et le soutien que la société peut offrir aux personnes en fin de vie.
Impact économique sur les choix de fin de vie
Retailleau a également évoqué un aspect économique crucial : le coût élevé des soins en fin de vie dépassant 35 000 euros par an. Il craint que des considérations financières ne prennent le pas sur la dignité de la vie humaine. Ainsi, la loi pourrait amener à des choix influencés par des contraintes économiques plutôt que par un véritable respect de la vie, compromettant le principe de solidarité.
Amendements et libertés supplémentaires
Dans ce contexte, les débats ont conduit à l’adoption d’amendements, comme celui proposé par Élise Leboucher (LFI), qui offre aux personnes souhaitant accéder à l’aide à mourir la liberté de choisir entre auto-administration du produit létal ou administration par un professionnel. Ce changement vise à accorder un plus grand pouvoir de décision aux patients, mais réserve encore de nombreuses discussions éthiques sur l’encadrement de ces choix.
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