Une Certifcation des Comptes sous Haute Surveillance
Pour la dix-neuvième année consécutive, la Cour des comptes a sonné l’alerte : les comptes de l’État ne peuvent être certifiés sans réserves significatives. Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, a exprimé son inquiétude le 16 avril 2025 lors de son audition devant la commission des finances de l’Assemblée nationale. En effet, si aucune amélioration n’est constatée, la Cour pourrait refuser de certifier les comptes de l’État, ce qui aurait des conséquences graves pour la gestion financière. Toutefois, il a également noté que le budget 2025 semble plus prometteur que celui de 2024.
Des Réserves qui Doivent Être Entendues
Lors de sa conférence, Moscovici a manifesté son mécontentement concernant le traitement des recommandations formulées par la Cour. Il a comparé la situation de l’État à celle d’une entreprise dont les comptes seraient certifiés avec de fortes réserves, et où la direction choisirait d’ignorer ces alertes. Pour lui, les réserves émises ne doivent pas être prises à la légère, elles doivent au contraire susciter une attention particulière de l’administration afin d’y remédier rapidement.
Une Alerte sur le Budget 2025
Moscovici a précisé que si des progrès significatifs ne sont pas réalisés d’ici 2025, la Cour pourrait être amenée à ne pas certifier les comptes. Cette mise en garde fait suite à l’audition où les ministres de l’Économie ont présenté la trajectoire budgétaire pour les années à venir. Cette trajectoire vise à réduire le déficit public sous 3 % d’ici 2029, mais cela nécessite un ajustement rigoureux des stratégies budgétaires.
Les Défis Budgétaires de 2024
Pour 2024, le déficit public est estimé à 5,4 % du PIB, avec des objectifs de réduction fixés à 4,6 % en 2026. Ce plan repose sur une réduction des dépenses d’environ 50 milliards d’euros. Cependant, l’état actuel des finances publiques et la gestion antérieure ont suscité des critiques. Moscovici a qualifié les prévisions budgétaires de 2024 de « erratiques », indiquant qu’elles étaient trop optimistes, et dénonçant l’absence de révisions du budget pour corriger les anomalies constatées.
Les Conséquences d’une Mauvaise Gestion
Le premier président de la Cour a souligné que les prévisions de déficit étaient devenues obsolètes, dépassant les 4,4 % initialement projetés pour atteindre 5,8 %. Cela reflète une gestion budgétaire hasardeuse, marquée par des reports et des ajustements imprévus. Selon Moscovici, ces failles doivent donner lieu à des mesures de la part du gouvernement pour éviter de telles dérives budgétaires à l’avenir.
Un Lueur d’Espoir pour l’Avenir
Malgré les préoccupations soulevées, le président de la Cour a reconnu que les prévisions pour 2025 étaient relativement mieux gérées, même si des risques subsistent. L’objectif de croissance fixé à 0,7 % est jugé réalisable, mais seulement à condition que le contexte géopolitique international reste stable. En somme, bien que des progrès aient été notés, la vigilance demeure de mise pour garantir la santé financière de l’État.
Pour en savoir plus sur le sujet, vous pouvez consulter cette vidéo sur YouTube : [lien vidéo].
En savoir plus sur L'ABESTIT
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire