Agression meurtrière à l'arme blanche à Béziers : "Chacun savait que Romina représentait un danger" rapporte une habitante.

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Agression meurtrière à l’arme blanche à Béziers : “Chacun savait que Romina représentait un...

Le drame qui s’est produit ce samedi 30 novembre rue Guilhemon à Béziers, à seulement 100 mètres des Allées Paul Riquet, aurait-il pu être évité ? Mohamed, âgé de 61 ans, a subi un coup de couteau violent à la bouche. La suspecte, sa voisine de palier, peine à justifier son acte. De nombreux voisins, rencontrés ce lundi par France Bleu, ont exprimé leur crainte à l’égard de la jeune femme de 22 ans en raison de son coté dangereux et de ses hystéries. Ce jeudi, l’une d’elles se confie à notre microphone ainsi qu’à Midi Libre. Sandrine affirme avoir également été menacée avec un coupeau par cette mère de 22 ans. “Tout le monde savait, dit-elle, et rien n’a été fait”.”Oui, tout le monde était conscient que Romina était dangereuse, j’ai alerté le parquet de Béziers. J’ai été reçue en mairie. Mon agence immobilière, qui me louait mon studio, avait été informée. Le propriétaire de l’appartement que louait Romina avait également été averti”. Sandrine a déposé trois plaintes à la fin de l’année 2022, en mars 2023 et en juillet 2024, et assure avoir effectué plusieurs signalements au commissariat de Béziers concernant la jeune femme. loadingMohamed (la victime), qui résidait au-dessus de la suspecte et était décrit comme discret, travaillait dans les vignes. Cet homme revenait d’un voyage au Maroc. Il était allé faire ses adieux à sa famille, confie une personne proche du dossier. D’après nos informations, il s’est même confié à son frère : “s’il m’arrive quelque chose, ne cherche pas, c’est ma voisine”.”Elle a défoncé ma porte d’entrée à plusieurs reprises” – Sandrine”Elle agressait tout le monde tout le temps. Elle ne cessait de lancer des mégots de cigarette sur mon chat, des ordures sur mon balcon, des sauts de javel sur mon linge. Pour être polie, elle perdait les pédales. C’était ainsi avec tous les voisins. Elle s’en prenait aux plus vulnérables, y compris Mohamed. J’étais aussi sa cible”.Sandrine a déménagé le 1er janvier 2024 dans une rue voisine. Elle habitait au premier étage. Romina était alors au troisième avant de s’installer dans un studio en face de sa victime au deuxième étage. loading”Un jour, elle m’a pointé un couteau sous la gorge au niveau de l’aorte””Cette agression a été la raison de mon départ. J’ai déménagé à 200 mètres. Auparavant, elle avait défoncé ma porte d’entrée à coups de pied à plusieurs reprises. Elle a complètement saccagé l’intérieur de mon domicile. J’ai essayé de montrer que je n’avais pas peur. Puis elle m’a accusée d’avoir abusé sexuellement de sa fille. Je n’ai pas compris. J’ai été la première à garder sa fille lorsqu’elle sortait la nuit et la laissait seule”.Elle l’a également menacée avec un couteau. “Quand j’ai été menacée, j’ai bien sûr appelé les policiers à plusieurs reprises. J’ai déposé plusieurs plaintes et des mains courantes. Mais à chaque fois que les policiers venaient, Romina n’ouvrait pas sa porte. Elle feignait de ne pas être là. Pourtant, elle l’était. La police me disait qu’ils ne pouvaient rien faire”.Sandrine est certaine que la suspecte avait défoncé la porte d’entrée de Mohamed bien avant ce drame. “Dans l’immeuble, nous étions trois à vivre l’enfer. Il y avait Mohamed, Abdel au troisième étage et moi. Elle avait déjà défoncé sa porte, pour rien en fin de compte.”Romina est connue dans sa rue comme une consommatrice de stupéfiants. D’ailleurs, lors de son arrestation le week-end dernier, des analyses ont révélé qu’elle était encore sous l’effet de la drogue et de l’alcool au moment des faits. “Elle se faisait livrer chez elle, affirme Sandrine, et en échange, elle payait en nature”.Mohamed avait précédemment exprimé sa souffranceLa jeune femme a aussi laissé une mauvaise impression à ses voisins, rue de la Coquille (près des Halles) où elle vivait avec un ancien compagnon. La police municipale a été appelée pour des nuisances de voisinage, entraînant parfois des altercations physiques.Mohamed avait déjà parlé de sa souffrance. “Il ne s’exprimait pas très bien en français, mais il s’était confié à Mamie, juste en face. Il me semble qu’il a porté plainte au commissariat. Nous étions tous terrifiés dans l’immeuble. Nous avions un code pour frapper à la porte afin que nous puissions nous reconnaître. Un code que Romina ne connaissait pas.” loadingLors de notre enquête sur le terrain, une voisine au premier étage a confirmé qu’elle avait entendu des cris le soir du drame à l’étage supérieur, et qu’elle avait eu tellement peur qu’elle s’était réfugiée chez elle, ne s’imaginant pas un instant ce qui allait se passer.”Quand j’habitais là-bas, j’avais tellement peur que je ne voulais plus sortir”. Le 15 juillet 2024, Sandrine introduit une nouvelle plainte contre Romina. “Elle est venue m’agresser devant chez moi, là où j’avais déménagé”. Le certificat médical (daté du 12 juillet) atteste de six jours d’ITT.Sandrine avait également été suspectée d’attouchements sexuels”La petite était adorable. Lorsqu’elle est arrivée, elle ne parlait pas bien français. La maman la maltraitait verbalement. Sa fille se retrouvait souvent seule en pleine nuit. Sa mère la laissait et partait. Elle venait frapper à ma porte. L’enfant était livrée à elle-même. Un jour, Romina m’a accusée d’attouchements sexuels.Selon nos informations, elle suspectait aussi Mohamed, mais rien ne permet de confirmer ses accusations. “Je ne pense pas qu’il ait reçu la petite chez lui. En tout cas, elle n’est jamais allée chez lui, quand j’habitais là-bas. Lui, on ne le voyait pas, il partait à 5h du matin à la vigne et rentrait quand il faisait nuit, très discret”. loading”On n’a pas pris conscience de l’ampleur de la violence de Romina””Cela aurait pu être moi. Alors oui, ce drame aurait pu être évité. J’en suis convaincue. Avec toutes ces plaintes, les mains courantes. Le propriétaire de Romina savait la dangerosité de sa locataire, l’agence qui m’avait loué mon appartement était au courant aussi. Tout le monde savait. J’ai même écrit au procureur de la République. Je n’ai jamais eu de réponse. C’était quelques jours après la menace au couteau à la fin de l’année 2022″.”Tout le monde savait, je ne savais plus à qui en parler. J’ai déménagé, je me suis sentie impuissante et en danger. Il n’était plus possible de rester. La mairie de Béziers a aussi été informée.”Le Parquet de Béziers ne retrouve aucune trace du courrier envoyé à la fin de l’année 2022, ni de première plainte à cette même période. Les deux dernières plaintes sont toujours en cours au commissariat.  La mairie de Béziers déclare avoir pris toutes les mesures nécessaires. En avril 2023, Sandrine a été reçue par le cabinet du maire pour des questions de voisinage, occasionnelles.Un délégué à la cohésion police-population de la police nationale a été impliqué. Le service interne de la mairie (gestion urbaine et sociale de proximité) a pris en charge le dossier en rendant visite à la plaignante avant que Sandrine ne fasse appel à un avocat après son agression de l’été 2024.”Un jour, elle s’est battue avec l’une de ses sœurs qui s’était convertie à l’islam. Nous avons tous fermé nos portes. Nous ne nous sommes pas mêlés. Nous étions terrorisés. Je ne pense pas que Romina soit raciste. Elle n’a pas poignardé Mohamed pour cette raison. Je ne le pense pas. Elle accueillait à son domicile de nombreux musulmans”. loadingRomina ne semble pas avoir pris la mesure de la gravité de son geste. Elle était en état de choc au moment de son arrestation. Elle peine à expliquer son emportement. Elle ne savait même pas pourquoi elle était au commissariat le week-end dernier ni pourquoi elle a ensuite été transférée au tribunal de Béziers. En ce qui concerne son geste, elle donne des explications très floues et n’a jamais fourni la même version des faits.La jeune femme a été placée en détention provisoire en attendant l’instruction. Ce dimanche, une marche blanche est prévue à Béziers par les proches de la famille afin de rendre hommage à Mohamed. Le cortège partira à 14h00 de la sous-préfecture et traversera la rue Guilhemon. Le 02/12/2024 Agression mortelle au couteau à Béziers : Romina avait déjà menacé une voisine avec une arme blanche Le 02/12/2024 Agression mortelle au couteau à Béziers : la mère suspectait son voisin d’attouchements sexuels sur sa fille de six ans Témoin d’un événement dans l’ouest héraultais et l’arrière-pays héraultais, une info à passer, appelez le 04.67.06.65.42.

PHOTOS - Grève dans la fonction publique : des milliers de manifestants à Montpellier ce jeudi

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PHOTOS – Grève dans la fonction publique : des milliers de manifestants à Montpellier ce jeudi

Des milliers de fonctionnaires ont arpenté les rues de Montpellier ce jeudi 5 décembre 2024. Selon les estimations de la CGT, environ 5.000 personnes ont participé à la manifestation à Montpellier et 1.000 à Béziers. Enseignants, personnels des hôpitaux et agents administratifs ont répondu à l’appel à la grève lancé par l’ensemble des syndicats (CGT, CFDT, Solidaires, FO, FSU, Unsa, CFE-CGC, et FA-FP). Le rendez-vous a été fixé à 10h place Albert Iᵉʳ, avant de se diriger vers la place de la Comédie. Ce mouvement a connu un fort écho dans un climat politique incertain. “Nous n’avons plus de moyens, c’est une véritable calamité.” Une foule nombreuse défile, pancartes en main, dans les rues de Montpellier. Nathalie, enseignante d’éducation physique au lycée Jules Guesdes, fait partie de la marche. “Nous ne disposons plus des ressources nécessaires pour faire des photocopies, pour avoir des enseignants devant les élèves, et pour maintenir moins de 35 élèves par classe. C’est une véritable catastrophe. Nous n’avons plus de gouvernement, mais il est plus crucial que jamais que le président prenne en compte les résultats des élections législatives.” Le rassemblement avait lieu place Albert Ier à Montpellier © Radio France – Léonie Cornet Depuis le vote de la motion de censure ce mercredi soir et le départ du Premier ministre Michel Barnier, la situation reste floue. Malgré cela, Colette, une retraitée de l’Éducation nationale, souhaitait être présente dans la rue ce jeudi pour soutenir les fonctionnaires. “C’est une grande incertitude pour tous. J’ai beaucoup d’inquiétude, car une telle situation est sans précédent. Sans oublier le mépris affiché par le gouvernement depuis plusieurs mois.” “Nous avançons à l’aveuglette.” La situation est tout aussi incertaine pour le personnel hospitalier. Laurent Brun, secrétaire Force Ouvrière au CHU de Montpellier, témoigne : “Concrètement, nous avançons à l’aveuglette. Pour FO, nous sommes contents de ne pas avoir récemment soutenu un candidat ou une campagne, car nous constatons qu’aucun d’entre eux n’inspire confiance. Ce que nous recherchons avant tout, c’est un service public de qualité.” Certains syndicats, comme la CGT, expriment leur volonté de manifester à nouveau dans les semaines à venir. Colette, retraitée de l’Éducation nationale, tenait à être présente malgré le départ de Michel Barnier © Radio France – Léonie Cornet Nathalie, enseignante d’éducation physique, aimerait voir Lucie Castets devenir Première ministre © Radio France – Léonie Cornet

L'invitée du jour - Fanny Dombre-Coste, représentante de la 3e circonscription de l'Hérault

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L’invitée du jour – Fanny Dombre-Coste, représentante de la 3e circonscription de l’Hérault

Tout comme les 8 autres élus du département, Fanny Dombre-Coste a soutenu la motion de censure visant le gouvernement de Michel Barnier. “Nous n’avions pas d’autre alternative” souligne la députée socialiste de la 3e circonscription de l’Hérault. Pour Fanny Dombre-Coste, députée de la 3e circonscription de l’Hérault, voter en faveur de la motion de censure contre le gouvernement a été un choix difficile : “c’est une décision délicate et c’est avec sérieux que j’ai pris cette décision, mais le budget qui nous a été présenté est inéquitable et le gouvernement a refusé d’engager le dialogue en se servant du 49.3.” La députée de l’Hérault se montre optimiste : “il n’y aura pas de répercussions directes en réalité, le projet de loi de finances pour 2024 pourra être prolongé, les institutions françaises sont très bien structurées. Concernant la question des impôts, effectivement, il peut y avoir une augmentation mécanique, mais nous avons amplement le temps de voter une loi de finances rectificative applicable à partir du 1er janvier, et toutes les forces de l’Assemblée nationale s’engageront pour adopter ce texte.”

Grève du 5 décembre : que peut-on anticiper dans l'Hérault ?

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Grève du 5 décembre : que peut-on anticiper dans l’Hérault ?

La fonction publique appelle à une grève nationale ce jeudi 5 décembre 2024. Des manifestations sont prévues dans l’Hérault, notamment à 10h à Montpellier, place Albert Iᵉʳ, et à 10h30 à Béziers, à la Bourse du Travail, pour contester notamment les trois jours de carences imposés par le gouvernement pour réaliser des économies. Les manifestants dénoncent également la diminution des indemnités d’arrêt maladie et l’abolition de la Garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA). Une grève soutenue par tous les syndicats et qui s’annonce très suivie dans l’Hérault, à travers plusieurs secteurs. À quoi faut-il s’attendre ? Forte mobilisation dans les établissements scolairesC’est dans les établissements scolaires que la grève devrait être la plus suivie, avec plus d’un enseignant sur deux grévistes dans l’Hérault, selon les syndicats. On peut donc prévoir des fermetures et des perturbations (cantines ou accueil périscolaire fermés) dans tout le département. À Sète, six établissements resteront fermés, cinq à Lunel. D’après Arnaud Roussel, professeur d’histoire-géographie au collège Marie-Curie de Pignan et co-secrétaire académique du syndicat Snes-FSU, la mobilisation sera très forte dans le département : “on demande des augmentations de salaires parce que le compte n’y est pas, avec le gel du point d’indice, déclare-t-il. On a des suppressions de postes qui s’ajoutent à celles des années précédentes, mais on a également les mesures annoncées par Guillaume Kasbarian, le ministre de la fonction publique, avec les trois jours de carences. C’est cela, le déclencheur de la mobilisation. C’est véritablement injuste, parce qu’on prétend que c’est pour s’aligner sur le secteur privé au nom de l’égalité, mais 70% des collègues du privé sont protégés. Donc la colère est très forte.”Plusieurs municipalités annoncent la mise en place d’un service minimum pour les familles, notamment un accueil à la halle des sports Brunel de Lunel. Même chose pour les élèves de Montpellier, avec une permanence au centre de loisirs Astérix de Grammont. Les salariés des missions locales, qui soutiennent les jeunes, prévoient également de se mobiliser, notamment à Montpellier et Béziers.À l’hôpital et dans les administrationsLa grève est également bien suivie à l’hôpital, mais les patients seront tout de même accueillis, notamment au CHU de Montpellier et dans les hôpitaux de Béziers et Sète. “Aucun service ne sera fermé au CHU de Montpellier, mais il est probable qu’il y ait des perturbations. Nous allons nous organiser en conséquence”  précise le service communication du CHU ce mercredi soir.Magali Lafaille, secrétaire générale du syndicat CGT à l’hôpital de Béziers, souligne des conditions de travail très difficiles. “Il y a une perte de sens au travail car il n’y a pas assez d’effectifs, et les équipes sont en souffrance. Pour nous, à la CGT, l’absentéisme n’est pas inventé. Les gens, s’ils sont malades, c’est qu’il y a des raisons. Il y a de plus en plus d’accidents du travail, de maladies professionnelles, de souffrance au travail et donc de burn-out. Ce n’est pas en augmentant les jours de carences que les gens vont être moins malades. Pendant la covid, nous étions vus comme des héros, mais maintenant, on nous dit que nous sommes malades sans raison.”Les administrations connaîtront, elles aussi, quelques perturbations. Si vous envisagez de vous rendre en mairie ou dans certains services des impôts, France Bleu Hérault vous recommande de téléphoner à l’accueil au préalable, car plusieurs services pourraient être fermés en raison de la grève.Grève dans les transportsDes perturbations sont également à prévoir dans les transports. Les conducteurs de bus à Béziers du réseau Bee Mob annulent plusieurs de leurs trajets, notamment sur les lignes 1, 2, 4, 5 et 8. Sur le réseau de tramway et de bus de la TaM, dans la métropole de Montpellier, tout fonctionne normalement. Concernant les compagnies aériennes, ce mercredi 4 décembre au soir, aucun vol n’est annulé au départ de l’aéroport de Montpellier Méditerranée. “Nous n’avons pas reçu d’informations concernant des perturbations pour le moment”  assure le service communication de l’aéroport. Aucune perturbation n’est prévue à la SNCF.Enfin, les agents pénitentiaires sont également appelés à se mettre en grève. Le centre de Villeneuve-les-Maguelone sera bloqué dès 6h30 ce jeudi 5 décembre, les salariés vont ensuite rejoindre la manifestation à Montpellier.

L'éco d'ICI - Une femme entrepreneuse crée une plateforme pour soutenir les employés touchés par des violences conjugales

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L’éco d’ICI – Une femme entrepreneuse crée une plateforme pour soutenir les employés touchés par...

Cheffe d’entreprise de Montpellier, Vigdis Morisse-Herrera, a récemment développé la plateforme Opale Care. Ce service propose un diagnostic gratuit et un support pour les victimes de violences conjugales, ciblant notamment les entreprises. Une chronique réalisée en collaboration avec ToulÉco Montpellier. “Les violences conjugales impactent notre vie professionnelle”, déclare la cheffe d’entreprise montpelliéraine, Vigdis Morisse-Herrera, Fondatrice de la plateforme Opale Care. Ancienne victime, elle se remémore les obstacles rencontrés lorsqu’elle se rendait au travail sous l’influence de son ancien partenaire. D’après les dernières statistiques du ministère de l’Intérieur, 77 % des victimes de violences conjugales se situent dans la tranche d’âge de 25 à 59 ans et participent activement au marché de l’emploi. “Je devais encadrer mes équipes, mais il m’était impossible de me gérer moi-même.” La cheffe d’entreprise souhaite empêcher que d’autres vivent une telle situation et met en place une solution pour ces victimes. Opale Care, lancée depuis quelques mois, est une plateforme gratuite visant à sensibiliser sur la problématique, identifier les différentes formes de violences et soutenir les employés victimes tout au long de leur parcours.Un questionnaire et des aides concrètesLes victimes commencent par répondre à un questionnaire de 200 questions, afin de créer un profil personnalisé, toutes les réponses demeurant confidentielles. Ensuite, une liste des dispositifs d’aide et contacts disponibles dans leur entreprise ou parmi les associations est établie. “Les victimes nécessitent une réponse rapide. Nous sélectionnons les associations locales en fonction de leurs besoins. L’objectif est de fournir des informations claires et précises.”Pour sensibiliser les entreprises, Opale Care Pro propose un accompagnement payant. Dans un premier temps, un travail de dialogue, de réflexion et de sensibilisation est effectué avec les équipes RH. Vigdis Morisse-Herrera présente ensuite des suggestions d’initiatives complémentaires en rapport avec les budgets disponibles (certaines actions sont totalement gratuites). Parmi les initiatives recommandées par Opale Care : permettre des absences pour porter plainte, préparer ou assister à un procès, offrir un accès à des aides financières, ainsi que des solutions logistiques telles que des options de logement d’urgence.

Cinq ans de détention pour l'individu ayant accidentellement tué par balle une resident de Vaucluse à Montpellier en 2020

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Cinq ans de détention pour l’individu ayant accidentellement tué par balle une resident de Vaucluse à...

C’est une affaire qui avait touché le Vaucluse, il y a cinq ans. Le 1er janvier 2020, quelques heures après le réveillon, Laura, une jeune femme de 22 ans originaire de Monteux, a perdu la vie, tuée d’une balle en pleine tête, sur le parking d’une discothèque de l’Hérault. Il s’agit d’un homicide involontaire, puisque le tireur avait manipulé l’arme qu’il pensait déchargée, dans le but d’impressionner ses amis. Le tribunal correctionnel de Montpellier a infligé à cet Avignonnais une peine de cinq ans de prison, dont deux ferme. Étant donné qu’il a déjà purgé un an en détention préventive, il terminera sa peine avec un bracelet électronique. Cette sentence laisse un goût amer aux proches de Laura ainsi qu’à leur avocat, le Carpentrassien Marc Geiger. “Cette décision n’est clairement pas à la mesure de la douleur de la famille de Laura. Comment peut-on qualifer cela d’accident lorsqu’on manipule une arme mortelle que l’on n’est pas censé posséder ?” s’interroge l’avocat. Marc Geiger pense néanmoins que cette condamnation permettra à la famille de Laura d’avancer dans son processus de deuil.

Le projet d'une mégabassine de 11,5 hectares, équivalent à 16 terrains de football, suscite des inquiétudes parmi les résidents au nord de Béziers.

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Le projet d’une mégabassine de 11,5 hectares, équivalent à 16 terrains de football, suscite des inquiétudes...

Des voix se font entendre à Coulobres, dans le nord de Béziers, pour s’opposer à un plan du Conseil départemental de l’Hérault visant à remédier à la crise de l’eau affectant l’agriculture. Ce projet concerne une retenue hivernale de 11,5 hectares, capable de contenir 600.000 m3 d’eau. Que l’on soit pour ou contre ces grands réservoirs, la perception et les termes utilisés pour qualifier ces infrastructures divergent selon les opinions. “On dirait une mégabassine” dénoncent certains habitants. “Il ne faut pas provoquer la peur, ce terme est inapproprié, nous n’envisageons pas d’extraire les eaux souterraines” leur répond Yvon Pellet, vice-président du Conseil départemental, responsable de l’économie agricole. Pourtant, la taille de cette retenue se compare à celle de Sainte-Soline (16 hectares) dans les Deux-Sèvres. Pour donner un aperçu, la superficie du projet héraultais est équivalente à 16 terrains de football ou encore 150 piscines olympiques. loading “C’est une catastrophe pour l’environnement” – association Terre de Lène Une pétition a été lancée fin octobre sur Change.org pour contester ce projet, qui selon l’association Terre de Lène, met en danger la qualité de vie des résidents et celle des générations futures. L’association souligne le manque de transparence et l’absence de communication de la part de la mairie et du porteur de projet. “Nous n’avons pas de réponses aux interrogations soulevées, comme le nombre de paysans concernés” explique Sophie et Eric, vice-présidente et secrétaire de l’association. “Ce bassin de rétention constitue un risque pour la santé, favorisant la prolifération de moustiques et de bactéries.” “Nous sommes perdus, c’est un projet monumental pour une petite commune de 370 habitants. C’est véritablement une catastrophe pour l’environnement. Tous les agriculteurs ne soutiennent pas ce projet. Ce n’est pas exact. Nous en connaissons, mais ils craignent de se manifester par peur de répercussions.” loading L’association exige l’arrêt immédiat du projet Les riverains redoutent également une dévalorisation immobilière. Le projet initial était situé à moins de cinq mètres des premières maisons. Il a été déplacé à 220 mètres de plus. L’école du village, située allées des Condamines, est la plus proche du projet. “En plus d’un problème de sécurité, cela pose souci pour le bien-être des enfants” déplore l’association. loading Les résidents de Coulobres ont déjà été sondés par l’association. 65,5 % d’entre eux se positionnent contre le projet, d’après l’association. Plus de 220 signatures ont été collectées. En lançant cette fois-ci une pétition en ligne, les riverains visent à toucher les communes voisines. Plusieurs projets de retenue hivernale en cours d’étude Cette retenue hivernale est actuellement au stade de planification. Sa réalisation n’est pas prévue avant 2030. D’autres sites sont prioritaires, comme Florensac, Pouzolles, et Magalas. Le comité stratégique de l’assemblée départementale devait se prononcer sur ces projets le 5 décembre prochain. Cependant, cette réunion a été reportée à la fin janvier 2025 pour des questions techniques. “Je ne comprends pas cette inquiétude” – Yvon Pellet du Conseil départemental Selon le Conseil départemental, l’eau ne sera pas extraite des nappes souterraines. Le futur bassin sera alimenté par les excédents d’eau du Rhône via le réseau BRL. “Il faut arrêter d’inquiéter, ce n’est pas une mégabassine” dit Yvon Pellet, vice-président du Conseil départemental de l’Hérault. “Ce terme est utilisé par les opposants pour alerter et inquiéter les citoyens. Ces individus sont arrivés il y a quelques années à Coulobres et ont été accueillis sur des terrains bon marché. Aujourd’hui, ils ne s’opposent pas à une retenue hivernale, mais pas chez eux, seulement chez le voisin.” “Les inquiétudes étaient similaires dans les années 60 autour du lac du Salagou”, rappelle Yvon Pellet. La petite rivière a été obstruée par un barrage pour faciliter l’irrigation des cultures. loading Permettre l’irrigation de 500 hectares de vignes “Nous ne dévions pas de cours d’eau. Chaque année, le Rhône évacue vers la mer 55 milliards de mètres cubes d’eau, que nous pouvons utiliser pour l’irrigation. Notre objectif est de stocker cette eau en utilisant les canalisations de BRL en hiver. L’eau serait ensuite distribuée aux agriculteurs qui en ont besoin et qui souffrent de la sécheresse estivale.” Durant cette période de crise, les projets ne seront pas tous mis en œuvre simultanément. Les créations seront étalées pour des raisons budgétaires. Un projet départemental soutenu par la mairie Ce bassin sera construit à l’emplacement d’un ancien étang asséché par les moines de l’abbaye de Cassan à Roujan. En effet, le projet initial était plus près des habitations, ce que confirme la mairie. Il a été déplacé depuis. “Je ne suis pas à l’origine de ce projet, mais il m’importe” dit Gérard Boyer, le maire de Coulobres. “Les agriculteurs traversent une crise sans précédent. Le manque d’eau est crucial. Je ne veux pas que, demain, nous nous retrouvions avec des terres en friche, laissées à l’abandon par les professionnels à cause de la pénurie d’eau.” L’aménagement des digues ne devrait pas se voir au fil du temps en raison de la végétalisation de l’espace, explique la mairie. La photo présentée par l’association sur le site de la pétition ne reflète pas la réalité du projet. loading “Nous préservons les nappes phréatiques” – maire de Coulobres “S’il y a un rejet total de la population, nous ne mettrons pas en place cette retenue hivernale”, conclut le vice-président du conseil départemental de l’Hérault, “mais il ne faudra pas, dans quelques années, dire, ‘ah, si nous avions su, nous l’aurions fait’, il ne faudra pas se plaindre.” En attendant le vote du dossier au Conseil Départemental, la mobilisation continue. Et contrairement à ce que prétend la mairie, les tensions autour de ce projet sont bel et bien réelles dans le village, comme nous avons pu l’observer. Témoin d’un événement dans l’ouest héraultais ou l’arrière-pays héraultais, une information à transmettre, appelez le 04.67.06.65.42 Gérard Boyer, maire de Coulobres © Radio France – Stéfane Pocher Projet de bassin de rétention Coulobres (34) © Radio France – Stéfane Pocher

L'invité du jour - Bernard Crébassa, dirigeant de la Fédération nationale des artisans du taxi

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L’invité du jour – Bernard Crébassa, dirigeant de la Fédération nationale des artisans du taxi

Les taxis sont en mouvement de grève depuis ce lundi. Il n’y a pas de ralentissements dans l’Hérault, cependant, des chauffeurs se sont rendus à Salon-de-Provence ou à Paris pour manifester. Ils s’opposent à la nouvelle convention établie avec l’assurance maladie. Les chauffeurs de taxis critiquent cette nouvelle convention signée avec l’assurance maladie, laquelle prévoit une diminution de leur rémunération pour le transport médical. Pour certains conducteurs qui exercent en zone rurale, ce transport médical peut constituer près de 90 % de leur activité. Bernard Crebassa, originaire de l’Hérault, occupe le poste de président de la Fédération nationale des artisans du taxi.

L'invité d'ICI matin - Un colloque dédié à l'éducation et à l'emploi des jeunes en situation de handicap

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L’invité d’ICI matin – Un colloque dédié à l’éducation et à l’emploi des jeunes en...

En cette journée mondiale des personnes handicapées, l’Hôtel du département de l’Hérault organise un forum dédié à l’emploi et à l’orientation pour les jeunes de 15 à 30 ans. Les jeunes en situation de handicap font face à deux fois plus de risques de chômage. Pour tenter de remédier à cela, l’association Arpejeh met en place un forum sur l’emploi et la formation pour les 15-30 ans ce mardi. Cet événement se tient à l’Hôtel du Département, avec la participation d’une vingtaine d’entreprises ainsi que plusieurs organismes de formation.

L'éco d'ICI - Air comprimé pour le traitement des eaux usées, Coldep introduit sa technologie auprès des industriels

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L’éco d’ICI – Air comprimé pour le traitement des eaux usées, Coldep introduit sa technologie...

Coldep est une entreprise fondée il y a douze ans par deux ingénieurs à Lattes. L’innovation, initialement conçue pour le traitement de l’eau de mer en conchyliculture, a été modifiée pour s’adapter aux besoins des industriels. Une chronique en collaboration avec ToulÉco Montpellier. La société héraultaise Coldep, localisée à Lattes, a passé une décennie à perfectionner une technologie de filtration économe pour le traitement des eaux utilisées par les entreprises. Initiée par deux ingénieurs, cette innovation n’utilise aucun produit chimique. D’abord implantée dans le secteur de la conchyliculture, elle a été étendue aux industriels depuis trois ans, touchant des secteurs tels que l’alimentaire, le textile ou encore la papeterie. Des microbulles d’air pour le traitement. Appelée VAL (Valcum Airlift), la technologie de Coldep implique de faire circuler l’eau traitée dans une colonne verticale mesurant plusieurs mètres. Dans cette colonne blanche s’écoule l’eau usée utilisée dans le processus industriel. Pour traiter cette eau, des microbulles d’air comprimé sont injectées, ce qui entraîne les particules, les gaz ou les huiles vers le haut. Tous ces éléments indésirables émergent à la surface et forment une écume récupérable, tandis que l’eau traitée continue son chemin vers les canalisations. L’ensemble du processus se réalise sous vide, afin d’optimiser son efficacité. Grâce à ce système, la consommation énergétique est cinq à huit fois inférieure pour le traitement du même volume d’eau par rapport aux méthodes traditionnelles. La technologie est installée sur le site de l’entreprise, nécessitant un espace au sol de seulement un à cinq mètres carrés. Actuellement, Coldep collabore avec cinq entreprises et envisage de déployer son innovation à l’échelle nationale et internationale.