Mis aux enchères par la célèbre société de vente aux enchères Christie’s, il s’agit d’un squelette de Deinonychus antirrhopus, un dinosaure bipède agile connu pour les griffes menaçantes sur ses orteils. Il est membre de la famille des Dromaeosauridae (dont est aussi issu le vélociraptor) vivant au crétacé inférieur, entre environ 115 et 108 millions d’années.
Composé de 126 os, ce fossile baptisé le Raptor est présenté comme le plus complet de cette espèce. Il avait été découvert il y a plusieurs années dans le Montana aux États-Unis, et a toujours été entre des mains privées depuis. Si la maison d’enchères n’a pas apporté d’autres précisions, c’est un client asiatique qui en est devenu le propriétaire.
Le marché des fossiles se porte (très) bien
Cette vente est la deuxième plus importante pour une telle pièce historique. Elle reste néanmoins loin d’un spécimen du roi des dinosaures, le Tyrannosaurus Rex. En effet, un fossile de cet animal baptisé “Stan” était parti en 2020 pour 31,8 millions de dollars.
Plus petit que le “roi des lézards tyrans” ce fossile de Deinonychus antirrhopus présente un membre de la famille des raptors. C’est d’ailleurs lui qui a inspiré le Velociraptor du film “Jurassic Park” de Steven Spielberg (1993), car en réalité le “vrai” vélociraptor est beaucoup plus petit, et n’aurait sûrement pas été aussi impressionnant au cinéma. Les scénaristes avaient donc pris quelques libertés avec la vérité scientifique.
Désormais, la vente de squelettes de dinosaures anime régulièrement les enchères. C’est le cas par exemple de “Big John”, squelette de tricératops de 8 mètres de long, vendu 6,6 millions d’euros à un particulier américain en octobre 2020.
Mécénat ou désir consumériste ?
Les ventes de ces dinosaures, qui viennent décorer les salons de collectionneurs privés, ne sont pas au goût de tous. Les paléontologues déplorent notamment le manque à gagner pour la science.
À cet égard, lors de la vente record du T-Rex Stan, certains scientifiques ont demandé à la maison Christie’s, à l’origine de la vente, que les enchères soient limitées aux acheteurs collaborant avec les institutions scientifiques, rappelle Géo. La maison new-yorkaise a refusé.
Ces enchères posent aussi la question de l’accès au public. Même si certains fossiles comme le tricératops Big John ont fait une tournée, ils pourraient aussi être exposés aux yeux de tous en étant dans un musée. “Montrer un tricératops dans un musée, c’est allumer les vocations dans les yeux des enfants”, témoigne pour France Info le directeur du Muséum de Toulouse.
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