JHOJAN HILARION / AFP La sécheresse a affecté de nombreuses régions du globe en 2024, telles que l’Afrique Australe et la Colombie. JHOJAN HILARION / AFP La sécheresse a affecté de nombreuses régions du globe en 2024, telles que l’Afrique Australe et la Colombie. CLIMAT – Les températures continuent de battre des records, et ce n’est pas de bon augure. Tandis que 2023 a déjà établi le record de l’année la plus chaude jamais observée sur la planète, 2024 semble prête à le surpasser. Selon l’observatoire européen Copernicus, 2024 sera non seulement l’année la plus chaude jamais documentée, mais aussi la première à dépasser le seuil de 1,5 degré de réchauffement. Après le deuxième novembre le plus chaud au niveau mondial, « il est de fait certain que 2024 sera l’année la plus chaude enregistrée et dépassera de plus de 1,5 °C le niveau préindustriel », a déclaré ce lundi 9 décembre le Service de changement climatique (C3S) de l’observatoire Copernicus. Novembre, marqué par une série de typhons dévastateurs en Asie et la persistance de sécheresses historiques en Afrique Australe et en Amazonie, a été 1,62 °C plus chaud qu’un mois de novembre habituel à une époque où l’humanité ne consommait pas de combustibles fossiles à une échelle industrielle. Ce mois de novembre a été le 16e sur les 17 derniers mois à signaler une anomalie de 1,5 °C par rapport à la période 1850-1900, selon les données ERA5 de Copernicus. Ce seuil emblématique représente la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris de 2015, visant à contenir le réchauffement bien en deçà de 2 °C et à poursuivre les efforts pour le restreindre à 1,5 °C. Cependant, cet accord se réfère à des tendances à long terme : la moyenne de réchauffement d’1,5 °C doit être observée sur au moins 20 ans pour considérer que la limite est franchie. En tenant compte de ce critère, le climat est actuellement réchauffé d’environ 1,3 °C ; le Giec prédit que la limite d’1,5 °C sera probablement atteinte entre 2030 et 2035, et ce, peu importe l’évolution des émissions de gaz à effet de serre de l’humanité, qui sont proches du pic mais pas encore en baisse. Vers un réchauffement « catastrophique » Selon les derniers calculs de l’ONU, le monde n’est absolument pas sur la bonne voie pour réduire sa pollution carbone afin d’éviter une aggravation significative des sécheresses, des vagues de chaleur ou des pluies torrentielles déjà observées, entraînant de lourdes pertes humaines et des impacts économiques. Les politiques actuelles des différents pays conduisent vers un réchauffement « catastrophique » de 3,1 °C cet siècle, voire 2,6 °C si les promesses d’amélioration sont tenues, affirme l’ONU Environnement. Les pays ont jusqu’en février pour soumettre aux Nations Unies la révision de leurs objectifs climatiques d’ici 2035, désignée sous le terme « contributions déterminées au niveau national » (NDC). Mais l’accord minimal de la COP29 à la fin novembre risque d’être utilisé comme justification pour des ambitions réduites. Les pays en développement ont reçu la promesse de 300 milliards de dollars d’aide annuelle de la part des pays riches d’ici 2035, ce qui représente moins de la moitié de leur demande pour financer leur transition énergétique et leur adaptation aux conséquences climatiques. Le sommet de Bakou s’est également terminé sans engagement clair pour accélérer la « transition » vers l’abandon des énergies fossiles, approuvée à la COP28 de Dubaï. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu pourrait entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez formulés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. Lire la Vidéo
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