Une mère peut-elle aussi être une véritable amie ? C’est la question qu’explore la série de photos « Das Muttertier » (« L’animal mère ») de Lucia Jost. La photographe berlinoise a voulu capturer la proximité et la vulnérabilité qui caractérisent la relation mère-fille, sans pour autant réduire l’une ou l’autre partie à de simples rôles. Dans cette série, les mères et les filles sont dépeintes moins comme des clichés que comme des individus qui existent et évoluent dans un espace situé entre autorité et intimité.

Lucia a déjà publié une série sur les jeunes mères l’année dernière, mais elle a cette fois décidé de ne pas les photographier avec leurs fils. Elle voulait vraiment se concentrer sur l’une des relations qui a le plus d’importance à ses propres yeux. « J’ai remarqué que plus je vieillissais, plus ma mère se voyait en moi », déclare-t-elle. « En même temps, j’ai aussi commencé à mieux la comprendre. Après tout, chaque mère a un jour été la fille de quelqu’un. »

Les photos de Lucia représentent ce cycle, ainsi que sa fascination permanente pour « les femmes sous toutes leurs facettes », la maternité n’étant que l’une d’entre elles. Elle avoue que le dévouement émotionnel et physique nécessaire pour élever un enfant l’impressionne. « Je n’aime pas que l’on enferme les mères dans une case. Ce sont, avant tout, des femmes fortes et aimantes, et je veux leur rendre hommage. »