La Charente face à une crise budgétaire

Le conseil départemental de la Charente se trouve dans une situation délicate, menaçant d’une mise sous tutelle inhabituelle en raison de l’absence d’adoption de son budget pour 2025. Le 16 avril, une décision de la préfecture a offert un répit au conseil, lui permettant de convoquer une nouvelle séance de vote après des discussions intensives avec le préfet.

Nouveau vote programmé

Le conseil a été autorisé à organiser un nouveau vote le mardi prochain à 9 heures. Cette décision s’inscrit dans un contexte où le budget, fixé à 615 millions d’euros, avait été rejeté fin mars en raison de l’abstention d’un groupe d’élus. Ce dernier, composé de six membres de la majorité de gauche, avait choisi de se scinder après des mois de tensions politiques au sein de cette assemblée qui représente près de 350 000 habitants.

Une assemblée à l’horizon incertain

Le président du conseil, Philippe Bouty, a exprimé sa satisfaction face à cette décision, affirmant qu’elle est en accord avec son désir de préserver un budget viable pour le département. De plus, il a souligné l’importance de garantir l’emploi pour les 2 000 agents de la collectivité. Néanmoins, l’assemblée n’a pas pu se réunir précédemment à cause d’un manque de quorum, ce qui a empêché tout vote, notamment en raison de l’absence de l’opposition et des élus dissidents.

Des accusations de putschs politiques

Philippe Bouty a dénoncé ce qu’il qualifie de « tentative de putsch » orchestrée par les membres de droite ainsi que par la sénatrice (PS) Nicole Bonnefoy, qui est également l’une des élus dissidents. Depuis que Bouty a pris la tête du département en 2021, sa majorité a rapidement montré des signes de division, certains de ses partenaires le critiquant pour des « annonces intempestives » et des comportements jugés inappropriés.

Une demande de démission en cours

Les élus dissidents, soutenus par l’opposition dirigée par le centriste Jérôme Sourisseau, réclament incessamment la démission de Philippe Bouty depuis sa mise en minorité fin mars. Malgré ces pressions, Bouty reste déterminé et refuse de céder à ces exigences. Cette situation illustre une lutte de pouvoir au sein de la collectivité, chacun cherchant à affirmer sa légitimité.

Les enjeux financiers en tête de liste

Si le conseil parvient à voter un nouveau budget avant que la chambre régionale des comptes ne soit impliquée, il pourrait éviter la perte de ses compétences budgétaires. La préfecture a clairement indiqué que tant que cette procédure n’est pas initiée, le conseil conserve son autorité sur les finances. Cela rend essentiel le succès du prochain vote pour la gestion financière future de la Charente.


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