Colombie : l’opposition s’oppose au référendum de Petro

Un appel à la voix du peuple

Face à l’échec de ses réformes au sein du Congrès, le président colombien Gustavo Petro a pris une décision stratégique le 11 mars : solliciter l’avis des Colombiens sur ses propositions de réforme du travail et de la santé. Cette démarche, selon certains, pourrait bien être perçue comme un coup de communication dans un contexte politique tendu, où la droite accuse le président de manœuvres politiciennes.

Les promesses de campagne sous la loupe

Petro s’engage à élargir l’accès aux soins de santé et à améliorer les conditions de travail, notamment en augmentant la rémunération des heures supplémentaires. Malgré un soutien populaire apparent, les réformes se heurtent à une forte résistance au sein du Congrès. Le président a ainsi appelé à une mobilisation nationale pour exprimer la volonté du peuple, marquant une étape vers un référendum.

La voix du président et la volonté populaire

« Nous pensons que c’est au peuple de décider », a déclaré Gustavo Petro. Il place le débat sur la santé en lien avec des valeurs fondamentales comme la démocratie et les droits humains, affirmant que « la santé, ce n’est pas un business, mais un droit. » Cette déclaration résonne comme un cri de ralliement, cherchant à galvaniser le soutien populaire autour de ses réformes.

Le défi des réformes de santé

La réforme du système de santé proposée par Petro vise à abolir les compagnies d’assurance et à confier la gestion des fonds de Sécurité sociale à une agence gouvernementale. Toutefois, cette initiative a été rejetée à plusieurs reprises par des législateurs préoccupés par le pouvoir que cela accorderait aux bureaucrates, ainsi que par les craintes quant à la capacité de l’État à gérer efficacement des millions de patients.

Les critiques de l’opposition

Les chefs de l’opposition se défendent contre les accusations de « blocage institutionnel » que les partisans de Petro leur attribuent. Ils rappellent que le Congrès, également élu, a un rôle à jouer dans le processus législatif. De plus, ils soulignent que des réformes antérieures soutenues par le président ont été approuvées, insinuant que les problèmes actuels proviennent plutôt du manque de compromis de la part de Petro.

Un horizon électoral en vue

P antelonné dans cette polarisation politique, l’enjeu des réformes de santé et des conditions de travail est profondément ancré dans le calendrier électoral. Beaucoup soupçonnent que le président se prépare déjà pour les élections de l’année prochaine, cherchant à mobiliser l’opinion publique à l’aide de ressources publiques. Ce climat pourrait redéfinir la manière dont les Colombiens perçoivent le leadership de Petro dans les mois à venir, avec déjà des défis d’importance autour de son approche des questions sociales majeures.