Comment j’ai renoué avec ma passion pour la télé après m’être consacrée à ma famille – BLOG
En effet, il y a quinze ans, je créais ma première émission de télé pour enfants. À l’époque, je venais tout juste de donner naissance à mon fils et deux semaines plus tard, je tournais la maquette, le pilote, de mon émission.
Par la suite, pendant deux ans, j’ai animé cette émission sur une chaîne de télévision locale, en couvrant l’actualité culturelle destinée au jeune public et en ayant déjà la volonté de donner la parole aux enfants que je trouvais très peu représentés à la télé.
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Souvenirs d’épanouissement total
Deux années pendant lesquelles j’ai travaillé dur tout en étant très épanouie, car j’avais le sentiment d’être dans mon élément et d’être pleinement moi-même. Dès que la caméra se posait sur moi et que j’entendais “Moteur!”, une lumière s’allumait dans mes yeux et je donnais le meilleur de moi-même.
Malheureusement, en 2008, avec la crise économique, mon mari a perdu son emploi, moi, le mien, nous avons déménagé où il a retrouvé du travail et là, j’ai dû repartir à zéro et sans aucun réseau, je n’ai plus trouvé d’emploi dans mon domaine.
Au bout de quatre ans, j’ai trouvé un job de secrétaire dans une école publique, puis d’accompagnante d’élèves en situation de handicap dans un collège et pendant sept ans, j’ai été heureuse de servir l’intérêt général, de pouvoir concilier travail et vie de famille et de consacrer du temps à mon fils comme je travaillais à mi-temps.
La parentalité en priorité
Que l’on soit une femme ou un homme, le fait de devenir parent remet en cause toutes nos priorités et pendant ces dernières années, je ne regrette pas d’avoir mis en stand-by mes ambitions professionnelles et d’avoir pu accompagner mon fils, de lui avoir transmis des valeurs importantes à mes yeux et de l’avoir vu grandir comme la belle plante qu’il est devenu.
Et cette année, alors que je m’étais promis de ne plus jamais faire de télé, car je suis sans doute trop gentille et trop sensible pour ce milieu, je l’ai fait, j’ai franchi la porte d’une société de production audiovisuelle avec mon dernier projet d’émission de télé pour enfants dans ma sacoche.
Quand j’ai rencontré le producteur, et toute l’équipe de sa société, je leur ai présenté le projet d’une émission de philosophie pour enfants grâce à laquelle je voulais initier les jeunes téléspectateurs à la démarche philosophique et rendre la philosophie accessible et ouverte à tous dès le plus jeune âge.
Nouveau projet pour ancienne passion
Et quand toute l’équipe a été partante pour m’accompagner dans la création de ce projet, j’ai eu le sentiment que ma patience payait enfin et que je venais de trouver mon ikigai, cet art de vivre japonais qui permet de trouver sa voie tout en alliant vocation et prospérité.
C’est ainsi que ce mois-ci, nous avons tourné le pilote de notre émission dans laquelle j’anime une discussion philosophique auprès d’un groupe d’enfants, autour d’un bon chocolat chaud, dans un bar local.
La veille du tournage, j’ai un peu douté de moi, mais j’étais rassurée parce que j’avais beaucoup travaillé pour préparer cette émission, n’empêche, le trac était quand même là, face à une équipe de caméramans, de réalisateurs et de techniciens du son, j’allais devoir assurer.
Et le jour J, dès que je suis arrivée sur le lieu du tournage, que j’ai rencontré les enfants avec lesquels j’allais tourner et dès que le réalisateur a prononcé le mot magique “Moteur!”, j’ai retrouvé confiance en moi, j’ai complètement oublié les caméras et pendant deux heures, accompagnée d’enfants généreux et inspirés, j’ai de nouveau donné le meilleur de moi-même.
L’épanouissement retrouvé
Aujourd’hui, nous sommes en plein montage du pilote de l’émission, nous allons bientôt nous mettre à la recherche du diffuseur, chaîne de TV ou plateforme, et j’ai bon espoir que cette émission inédite verra le jour.
En attendant, je suis fière de donner à mon fils le modèle d’une maman qui s’autorise à changer de métier pour faire celui qu’elle aime.
Enfin je suis heureuse d’incarner à ses yeux, aux yeux de mon mari, de ma famille et de tous, cette maxime d’Antoine de Saint-Exupéry: “L’avenir, tu n’as pas à le prévoir, mais à le permettre…”
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