Comment la « Star Academy » a-t-elle pu faire venir Beyoncé et tant d’autres stars?
Jenifer, Élodie Frégé, Olivia Ruiz, mais aussi Georges-Alain, Jean-Pascal ou encore Grégory Lemarchal. On se souvient évidemment de certains des candidats les plus emblématiques à avoir poussé les portes du célèbre château aux petites briques rouges.
Mais voilà, d’autres personnalités, nettement moins anonymes (au départ), sont elles aussi venues pousser la chansonnette sur le plateau du télécrochet. C’est le cas, par exemple, de Beyoncé qui, lors de la troisième saison, a interprété en direct son tube Crazy in Love aux côtés d’une “académicienne” du nom de Sofia. L’année qui suit, la star revient. Cette fois, pour chanter Survivor avec Hoda. Rebelote, en 2006.
Une question de notoriété
D’abord, parce que les émissions de variété, des programmes au cours desquels les artistes viennent faire leur promo, se sont raréfiées au tournant des années 2000. Aussi, parce que les audiences de la “Star Ac” étaient vraiment très bonnes. Les quotidiennes, en 2003, pouvaient atteindre 5 millions de téléspectateurs. Les primes du samedi soir, 7 millions. À titre d’exemple, la finale de “The Voice All Stars”, sur TF1 ce mois d’octobre 2021, a réuni 3,75 millions de fidèles.
“Si Beyoncé devait choisir une émission, en France, pour faire sa promo, le choix était évident”, commente Bertrand Hellio. L’auteur du livre Devenir professionnel de la musique rappelle, également, que la plupart des chanteurs et chanteuses invités à se produire à la “Star Academy” figurent (ou figuraient) sur un label d’Universal, alors partenaire du télécrochet.
Enfin, et c’était la nouveauté, ces artistes ne venaient pas simplement se produire sur scène, ils jouaient aussi un rôle de mentor ou de conseiller auprès des aspirants au star-système musical. “Cela ajoute un aspect positif en termes d’image”, observe le connaisseur.
Des canaux de communication différents
Les outils de communication ne sont plus les mêmes. “En 2001, c’était balbutiant, c’était l’époque de MySpace, se souvient Bertrand Hellio. Il y avait moins de canaux de communication qu’aujourd’hui. La télé était dominante. La ‘Star Ac’, c’était un public jeune, mais aussi familial. On touchait beaucoup de cibles, beaucoup d’âges différents.” Résultat: la promo se passait à l’écran.
Depuis, de nouveaux médiums, comme les réseaux sociaux, YouTube, etc., se sont développés, mais pas que. Dans le cadre de la sortie de son dernier album avec le chanteur de jazz Tony Benett, Lady Gaga a monté un partenariat avec Westfield, multinationale à la tête de plusieurs grands centres commerciaux dans le monde et en France. Cette dernière a ainsi donné un concert en live, retransmis au même moment sur des écrans géants dans toutes les grandes surfaces de l’entreprise, comme au Forum des Halles à Paris ou la Part-Dieu à Lyon.
Conséquence sine qua non, ”cela lui a fait gagner énormément de temps, en comparaison à l’époque où un artiste devait faire plusieurs émissions de télé, dans plusieurs pays du monde”, poursuit Bertrand Hellio. L’engouement autour des Global Live Citizen, événements caritatifs diffusés là aussi en direct et ce, pendant 24 heures, est parlant. Le nombre de célébrités à vouloir y figurer, aussi. Une tendance qui laisse croire que Madonna n’est pas près de remettre un pied sur l’un de nos plateaux.
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