Comment l’Espagne a posé des règles sur le télétravail
“Cela nous place à l’avant-garde des législations européennes”, a affirmé devant la presse la ministre du Travail Yolanda Diaz, représentante au sein de l’exécutif du parti de gauche radicale Podemos.
“Ni le salarié ni l’entreprise ne pourront imposer la norme du travail à distance”, dont le refus ne pourra motiver un licenciement, a-t-elle souligné en présentant ce texte issu d’un accord entre les partenaires sociaux.
Prise en charge des frais par les entreprises
Ces droits s’appliqueront aux salariés travaillant chez eux au moins 30% du temps, soit un jour et demi par semaine, pendant au moins trois mois. Un accord entre direction et syndicats devra organiser le télétravail au niveau de l’entreprise, du secteur ou de la branche.
Les entreprises devront prendre en charge les frais “d’équipements, outils et consommations liés au déroulement de l’activité” à distance, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Factures d’électricité, internet, téléphone, équipements informatiques ou encore chaises ergonomiques pourront ainsi être pris en charge.
Droit à la vie privée et à la déconnexion numérique
Le contrôle par les entreprises du respect des obligations des salariés devra tenir compte de leur droit à la vie privée et à la déconnexion numérique, a précisé le gouvernement.
Le télétravail, peu répandu en Espagne avant la pandémie, est désormais pratiqué par 20 à 30% des salariés, selon plusieurs études.
L’Espagne, déjà l’un des pays européens les plus durement frappés par la pandémie, affronte actuellement une deuxième vague de contagions, particulièrement intense dans la région de Madrid.
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