Inquiétude croissante au Cachemire

La situation au Cachemire, notamment dans la région administrative de Jammu et Cachemire, suscite une profonde inquiétude. L’intensification des bombardements d’artillerie en provenance du Pakistan s’est fait ressentir, entraînant une psychose collective parmi la population. Depuis le lancement de l’Opération Sindoor, destinée à répondre à une attaque terroriste survenue le 22 avril dernier, les habitants redoutent les attaques à distance des drones et des missiles pakistanais.

Les conséquences tragiques des bombardements

À Poonch, une localité située à seulement six miles de la ligne de contrôle avec la zone pakistanaise, la situation est alarmante. Selon Narinder Singh, un retraité, au moins 13 personnes ont perdu la vie à cause des bombardements. Ce type d’intensité de frappes est sans précédent à Poonch, même par rapport aux conflits passés. Cinq de ses voisins ont été tués par des éclats d’obus au cours des trois jours précédents, marquant une escalade de la violence.

Impact sur la vie quotidienne

Les répercussions sont également visibles dans la vie quotidienne des habitants. Le marché de Poonch est désormais pratiquement désert, avec seulement quelques épiceries et pharmacies ouvertes. La peur s’est intensifiée avec la reprise des bombardements, et les habitants ont dû apprendre à se cacher dans des lieux plus sûrs pour éviter les pertes humaines. Ce climat de tension affecte également les comportements, les gens modifiant leurs routines pour se protéger.

Mesures de sécurité dans les grandes villes

Dans les grandes villes des plaines du nord de l’Inde, comme Gwalior, des mesures de sécurité sont mises en place pour éviter les attaques aériennes. Par exemple, des hôpitaux civils ont peint des croix rouges sur leurs toits, tandis que des pannes d’électricité sont observées à Chandigarh pour protéger les installations militaires. Ces précautions génèrent un climat de stress palpable parmi la population, avec des parents s’inquiétant du bien-être de leurs enfants.

Préparations face à l’incertitude

Face à l’incertitude, de nombreuses familles commencent à stocker des provisions indispensables. Ajay Sharma, physiothérapeute à Jaipur, révèle qu’il s’approvisionne en denrées alimentaires et retire de l’argent des banques. Les habitants de New Delhi, située à plus de 350 kilomètres de la frontière, adoptent également le même comportement, en remplissant leurs réservoirs d’essence et en craignant une potentielle crise d’approvisionnement.

Des perceptions de risque évolutives

La perception du risque a évolué depuis les conflits antérieurs entre l’Inde et le Pakistan, notamment la guerre de 1971. Aujourd’hui, la circulation rapide de l’information à travers les médias et les réseaux sociaux nourrit la peur. Bien que les deux pays disposent de l’arme nucléaire, les populations vivent cette réalité d’une manière paradoxale, presque familière. La remarque d’un physiothérapeute résume bien ce sentiment : “Bien que nous ayons confiance en notre armée, l’avenir reste incertain.”


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