ÉTÉ – Les
vacances, le
soleil, et, plus encore cette année avec la
fermeture de certaines piscines
en raison du coronavirus, la
plage. Avec la
mer ou l’océan, les risques de
noyade sont plus forts et plus fréquents. Cet internaute en a
été témoin, et a choisi de sensibiliser aux dangers encourus d’une manière originale sur
Twitter.
“Il est rare que je raconte ma
vie ici, commence Julien Delmas dans
son thread,
mais hier j’ai
été le témoin d’un miracle qui à quelques secondes se transformait en véritable drame face à 100 témoins dont beaucoup d’enfants.” Il est 18h20, vendredi 24
juillet, sur la
plage de Frontignan, dans l’
Hérault. Le
vent souffle fort, à 50 km/h, et le
drapeau de
baignade est jaune.
Dix secondes d’inattention
Un
couple, accompagné de ses
deux enfants de 6 mois et 2 ans, joue dans l’eau. La petite de 2 ans est sur sa
bouée, sans brassard. Le père s’absente quelques secondes pour aller chercher quelque chose sur sa serviette. Et ce petit laps de
temps suffit à la
bouée pour s’éloigner du rivage, avec la fillette. “Mon épouse et moi étions présent sur cette
plage au
nord de Sète”, confirme un Twittos, @mistigriii59, qui a aussi
été témoin de la scène.
Le
papa s’élance alors dans l’eau,
mais ne parvient pas à la rattraper. C’est alors que Julien Delmas,
professeur dans un
collège, réagit rapidement. Il avertit les
sauveteurs, qui sont prévenus par
radio.
“La centaine de témoins, dont beaucoup d’enfants, redoute une seule chose: que la petite fille de deux ans chute dans l’eau et se noie ne quelques secondes sous les yeux de tous”, poursuit l’internaute. La bateau des secouristes fuse sur l’eau, et l’un d’eux plonge dans l’eau au moment où la fillette tombe dans la mer.
“Nous sommes grands-parents, et voir cette petite partir au large et son père qui nage à sa poursuite en vain nous a bouleversés, raconte @mistigriii59 au Huffpost. Dix secondes d’inattention et un drame heureusement évité par la réaction rapide de Julien Delmas auprès des secours.”
Les secouristes, une présence indispensable sur les plages
Et aussi grâce au fait que les sauveteurs soient en service jusqu’à 18h30. “A quelques minutes près, cette petite perdait
la vie […]. Encore bravo aux sapeurs-pompiers”, salue l’internaute.
Via ce thread, “je voulais mettre
en avant l’obligation de présence continue des
parents auprès de leurs
enfants et la nécessité d’une présence de sauveteurs sur un maximum de
plages avec une grande amplitude horaire”, confie Julien Delmas au
HuffPost.
Mais il l’assure,
son objectif n’est pas de culpabiliser le père. “Tant qu’on ne l’a pas vécu, on ne peut pas imaginer que cela puisse se produire si vite. Quel
parent ne s’est pas éloigné ne serait-ce que quelques secondes de
son enfant au bord de l’eau.”
Lui-même était sur la plage de Frontignan avec sa fille de 9 ans et sa nièce de 11 ans. Surprises et choquées par la scène, elles ont d’ailleurs “refusé de revenir à l’eau et de monter de nouveau sur leur petite planche de bodyboard. Mais elles ont parfaitement compris ce qu’il s’était passé et que cela s’est bien terminé.”
Contacté par Le HuffPost, le poste de secours “La bergerie” de la plage de Frontignan n’a pu confirmer ni infirmer les faits, par souci de confidentialité.
À voir également sur Le HuffPost: Coronavirus: ce qu’il faut faire (et ne pas faire) si vous allez à la plage
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