Une série de police à la durée maîtrisée
La série On Call, diffusée sur Amazon Prime Video, a le mérite d’être concise, chaque épisode durant seulement une demi-heure. Bien qu’une durée plus courte puisse sembler être une forme de compliment timide, elle s’avère finalement être un atout. En effet, cette série n’offre pas la complexité ou l’intrigue que l’on pourrait attendre d’un drame policier standard, généralement d’une durée de 44 à 65 minutes. En revanche, elle parvient à occuper 22 à 30 minutes de votre temps.
Un début percutant
La première scène de On Call donne le ton. En moins de deux minutes, un policier avelé (Monica Raymund dans le rôle de Delgado) est abattu. Le jeune policier, Diaz (Brandon Larracuente), est rapidement introduit lors de son premier jour à la police de Long Beach, où il est encadré par l’officier Harmon (Troian Bellisario). Harmon se présente avec une franchise désarmante, promettant de guider les policiers en herbe, mais exigent en retour. Ce cadre pose une dynamique intéressante qui pourrait potentiellement évoluer au fil des épisodes.
Des épisodes en pente douce
Les épisodes alternent entre des interventions de police banales, touchant à des problèmes domestiques, des conducteurs erratiques, et la quête de justice liée au meurtre de Delgado. Malheureusement, tant les perturbations que l’intrigue principale manquent de profondeur. Les scénaristes semblent impuissants à injecter un intérêt émotionnel dans les vies de leurs personnages, conduisant à une ennuyeuse confusion.
Une ambition visuelle mais limitée
D’un point de vue stylistique, On Call emprunte des éléments visuels qui rappellent des œuvres comme End of Watch. L’inclusion de séquences filmées avec des caméras de tableau de bord et des téléphones portables apporte une texture documentaire, cependant, cette approche teinte parfois l’expérience de la série d’un sentiment de superficialité.
Des performances inégales
Les performances de Bellisario et Larracuente apportent un peu de substance à la série. Bellisario souligne une complexité émotionnelle sous la façade rigide de son personnage, tandis que Larracuente donne vie à un Diaz authentique, manifestant ses réactions face à des situations souvent dérangeantes. Cependant, la série ne va pas assez loin dans l’exploration de leurs personnalités, laissant les téléspectateurs sur leur faim.
Un mélange de thèmes superficiels
Les personnages secondaires sont également peu développés, se limitant à des archétypes comme “l’ancienne école” ou “l’ami”. Les enjeux sociopolitiques autour de la police, bien que présents, sont abordés avec une prudence maladroite, évitant un examen approfondi des raisons de la méfiance du public. En résumé, On Call semble se contenter de faire passer un message édulcoré dans un format court, idéal pour ceux qui recherchent une consommation rapide de contenu sans profondeur. Pour une exploration plus sérieuse et ambitieuse des questionnements contemporains sur la police, cette série ne répond pas à vos attentes.
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