Mayotte face à la tempête : Dikeledi s’annonce
Le 11 janvier 2024, Mayotte a été placée en alerte cyclonique rouge en raison de l’approche de la tempête tropicale Dikeledi, moins d’un mois après le cyclone dévastateur Chido. À partir de 22 heures, les autorités ont souhaité anticiper les dangers en incitant la population à se mettre à l’abri et à se préparer pour les impacts du cyclone. Le préfet de l’île, François-Xavier Bieuville, a souligné l’importance de la sécurité des habitants, en particulier des plus vulnérables.
Règles de confinement : la sécurité avant tout
Les consignes de sécurité fournies par les autorités sont claires : les habitants doivent se confiner dans des lieux solides et se préparer avec un stock suffisant d’eau et de nourriture. La préfecture a interdit toute circulation à l’extérieur des abris, sauf pour les opérations de secours. Il est impératif d’assurer la sécurité des résidents, en mettant en avant la nécessité de se préparer à des conditions météorologiques extrêmes.
Dikeledi : trajectoire et intensité
Alors que la tempête Dikeledi approche, elle se trouvait à 380 km à l’est de Mayotte à 1 heure locale. Après avoir touché Madagascar, elle a perdu en intensité mais pourrait reprendre de la force en quittant l’île. Les experts de Météo-France préviennent que Dikeledi pourrait regagner assez rapidement sa classification de cyclone tropical, ce qui pose des risques supplémentaires pour l’archipel.
Risques de conditions climatiques extrêmes
Une vigilance orange a été mise en place sur Mayotte, prévenant des pluies fortes et continues, ainsi que des vents violents atteignant jusqu’à 110 km/h. Les professionnels de la sécurité ont été mobilisés pour répondre aux évacuations nécessaires. Il est également prévu des coulées de boue en raison de la saturation du sol, qui reste affaibli après le cyclone Chido.
Préparatifs d’hébergement : un dispositif d’urgence activé
En réponse à cette nouvelle alerte, près de 80 lieux d’accueil ont été ouverts pour accueillir les personnes en détresse. Le préfet a encouragé les municipalités à rouvrir les centres d’hébergement ayant déjà servi pendant le cyclone Chido, où plus de 15 000 personnes avaient trouvé refuge. Des mosquées de l’archipel seront également mises à disposition pour assurer des abris sûrs.
Un contexte climatique préoccupant
Le passage récent de Chido a déjà laissé des conséquences dévastatrices sur l’île, causant la mort d’au moins 39 personnes et blessant plus de 5 600 autres. Les experts signalent que la fréquence et l’intensité des cyclones dans l’océan Indien ont augmenté en raison du réchauffement climatique, avec des températures de surface atteignant près de 30°C, favorisant la formation de tempêtes puissantes. Le climat de cette région, déjà fragile, appelle à une vigilance constante et à des mesures de prévention efficaces.
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