Dans « Anelka: l’incompris », il revient sur sa quenelle de 2013
POLÉMIQUE – Certains avait oublié cet épisode, mais pas le principal intéressé. Dans un documentaire intitulé “Anelka, l’incompris”, mis en ligne sur Netflix ce mercredi 5 août, l’ancien attaquant de l’équipe de France revient sur un moment clé de sa carrière, l’affaire de la quenelle de 2013.
Ce dernier, qui avait reproduit le geste en plein match après son premier but avec West Bromwich Albion face à West Ham, avait déclaré dans un tweet du 28 décembre 2013, depuis supprimé, qu’il s’agissait “d’une spéciale dédicace pour [son] ami humoriste Dieudonné”.
Sept ans après avoir écopé de 100.000 euros d’amende de la part de la Fédération anglaise de football et d’une suspension de cinq matchs, Nicolas Anelka fait marche arrière. Il affirme ne pas avoir eu connaissance, à l’époque, de la dimension antisémite du geste.
“J’habitais à Birmingham, je n’avais pas la télé française. J’avais internet, oui, mais franchement, je n’ai pas calculé. Et à ce moment-là, je n’étais pas au courant de ce qu’il se passait”, explique-t-il dans le long-métrage de Franck Nataf.
“L’histoire est finie”
Nicolas Anelka en voulait à son entraîneur Steve Clarke pour l’avoir sorti lors d’un match à la 70e minute. “C’est un peu moi la star de l’équipe. J’ai fait la pré-saison, j’ai marqué tous les buts. Et quand tu me sors là, ça veut dire que tu veux montrer au public que l’attaquant n’a rien foutu, donc c’est un manque de respect”, précise le footballeur.
Il poursuit: “Je reviens dans le groupe et lors de mon premier match après le départ de Steve Clarke, je marque. Et donc je fais cette célébration-là. Les gens ne savent pas parce que je n’ai jamais voulu parler de Steve Clarke, mais quand je fais la quenelle, c’est pour lui. T’étais là, tu ne m’as pas utilisé. Dès que t’es parti, regarde, je joue et je marque. Tiens, prends-la, là où je pense.”
La “quenelle” était au cœur d’une vive polémique en France en 2013. Soi-disant provocation destinée à dénoncer le système, elle était qualifiée de “salut nazi inversé” par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme et de geste homophobe par d’autres.
Aujourd’hui, Nicolas Anelka assure n’avoir “aucun antécédent avec les juifs. Pourquoi je vais penser aux juifs après un but? Pourquoi? […] Ils l’ont dit eux-mêmes, je ne suis pas antisémite. Donc à partir du moment où je ne suis pas antisémite, ça y est c’est fini. L’histoire est finie.”
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