Dans « Tu deviendras hétéro, mon fils », il raconte l’enfer des thérapies de conversion
Réalisé par Caroline Benarrosh, ce documentaire se penche sur ces “thérapies” qui n’en sont pas, dont le but est de forcer le changement d’orientation sexuelle ou d’identité d’une personne. Elles sont majoritairement dirigées par des communautés religieuses.
Aux États-Unis, on estime à plus de 70.000 le nombre de jeunes qui en seront victimes rien que cette année. Lucas Greenfield a été l’une d’entre elles, et son récit fait froid dans le dos.
“La mort était plus douce”
Ce n’est qu’une facette du récit de Lucas Greenfield, qui a passé près de quatre ans au total dans différents camps.
De celui d’Alabama, qui a ouvert ses portes en 2011 avant d’être fermé par les autorités américaines, il retient surtout les violences, les abus physiques. Balancé contre des murs, frappé, battu, giflé… “J’ai eu la lèvre éclatée, l’œil, le nez cassé, tout un tas de trucs”, se souvient-il.
Mais il témoignage aussi de viols de la part des pasteurs qui dirigeaient ce camp. “J’ai été abusé sexuellement tellement de fois dans cette école. Plus que je ne peux le compter. Quasiment tous les jours. Et tout le monde s’en fichait.”
Lucas Greenfield a fini par réussir à fuir de l’un de ces camps. Il a trouvé le courage de témoigner contre ses bourreaux lors d’un procès déclenché par la plainte déposée par l’une des familles. Aujourd’hui, le jeune homme a repris ses études.
Proposition de loi en France
Moins visibles qu’outre-Atlantique, ces thérapies existent également en France. Deux journalistes ont d’ailleurs mené l’enquête sur ces pratiques, dans le documentaire “Homothérapies, guérisons forcées” diffusé en novembre 2019 sur Arte. Exorcisme, prières de délivrance, à la violence aussi symbolique que psychologique, ont été dénoncés dans ce film.
Une proposition de loi contre ces thérapies de conversion a été déposée en juin 2020 par la députée LREM Laurence VanceunebrockLREM, mais elle n’a pas encore été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
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