Découvrez la Nouvelle Gamme de Courts Métrages IA de TCL : Entre Comédie Absurde et Terreur Existentialiste

Plus tôt cette année, TCL a publié une bande-annonce pour Next Stop Paris — un court-métrage animé par IA qui ressemble à un film Lifetime sous stéroïdes. La bande-annonce avait toutes les caractéristiques de l’IA : des personnages qui ne bougent pas la bouche quand ils parlent, des expressions sans vie, et une animation étrange qui donne l’impression que les scènes vibrent constamment.

Je pensais que cela pourrait être l’étendue de l’expérimentation de TCL avec les films d’IA, étant donné la dose saine de critiques qu’il a reçues en ligne. Mais je me trompais. TCL a présenté cinq nouveaux courts-métrages générés par IA qui sont également destinés à sa plateforme de streaming gratuite TCLtv Plus, et après le fiasco de Next Stop Paris, je devais voir ce qu’il avait d’autre.

Bien que les nouveaux films semblent un peu mieux que Next Stop Paris, ils servent encore de rappel que les vidéos générées par l’IA ne sont pas tout à fait au point, quelque chose que nous avons vu avec de nombreux outils de génération de vidéos qui émergent, comme Sora d’OpenAI. Mais dans le cas de TCL, ce n’est pas seulement l’IA qui rend ces films mauvais.

Voici les cinq films, classés de tolérable (5) à “je voudrais pouvoir ne pas avoir vu ça” (1).

Ce court-métrage futuriste a en gros le même concept que la nouvelle de Ray Bradbury “All Summer in a Day.” Il suit une jeune fille qui vit sur une planète où le soleil ne sort qu’une fois tous les sept ans, mais seulement 10 personnes peuvent le voir à la fois depuis le haut d’un bâtiment appelé la “Citadelle.” Eh bien, cette fille gagne une loterie pour avoir une vue du toit du soleil, mais deux harceleurs l’enferment dans une pièce pour l’empêcher d’atteindre la Citadelle.

Les séquences générées par l’IA deviennent assez difficiles à suivre alors qu’elle essaie de naviguer à travers les égouts sous l’école. Elle parvient à entrer en contact avec son père (télépathiquement ?), qui se trouve être un ouvrier de maintenance connaissant son chemin dans le souterrain. Là, elle rencontre des rats violet en route vers une sorte d’ascenseur (?) qui se transforme en fusée et l’envoie à un toit (?) où elle peut enfin voir le soleil.

Les voix ne sont pas mauvaises, mais le manque d’expression faciale était assez risible (regardez juste cette scène).

Project Nexus ressemble plus à une bande-annonce de cinq minutes qu’à un court-métrage, et contrairement aux autres films d’IA de TCL, celui-ci est destiné à représenter des personnages animés, plutôt que d’essayer de les rendre aussi humains que possible. Ça commence comme ça : un homme trouve ce qui ressemble à un rocher radioactif, puis coordonne l’arrestation d’un groupe de quatre adolescents, qui obtiennent après cela une sorte de pouvoirs surnaturels après que le rocher explose sous leur prison.

Ils utilisent ces nouveaux pouvoirs pour s’échapper de la prison, et c’est là que ça se termine avec un “à suivre.” Je pensais que peut-être les expressions faciales seraient meilleures parce que les personnages ne sont pas censés avoir l’air entièrement humains, mais ce n’était clairement pas le cas ici. L’histoire de ce film est probablement la plus captivante de ce lot — l’animation générée par l’IA et le jeu de voix douteux rendent juste le regard difficile.

C’est un court-métrage de style docufiction, qui fait jouer un acteur, le Dr Warren Brown, utilisant l’IA pour raconter l’histoire poignante de la façon dont il a perdu sa jambe après avoir été piégé dans une avalanche au sommet de la montagne Cerro Castillo au Chili — et il est difficile de savoir quelles parties de l’histoire (le cas échéant) se sont réellement produites.

Bien que la majorité du film soit un flashback IA, montrant des clips de Brown et son ami traversant le sommet enneigé, il coupe entre les scènes avec le véritable acteur humain qui joue Brown et narre l’histoire. C’est comme regarder une émission d’Investigation Discovery, mais avec toutes les “reconstitutions dramatiques” réalisées avec l’IA.

L’histoire commence à me perdre après avoir montré une image générée par IA d’une jambe amputée, suivie d’une séquence psychédélique de la “vie défilant devant ses yeux”, qui, pour une raison quelconque, inclut un zèbre se métamorphosant en lion. J’ai visiblement grimacé à la fin quand Brown a qualifié cela de “meilleure journée” de sa vie.

Au début, The Audition ne semblait pas si mauvais. Mais ce que je pensais être un sketch idiot impliquant un acteur auditionnant pour un rôle devant un directeur de casting difficile a dégénéré en quelques tentatives étranges et pas drôles de comédie. Après avoir demandé à l’acteur d’essayer différents accents, les demandes du directeur de casting deviennent plus spécifiques — il devrait être plus jeune, peut-être ressembler davantage à Brad Pitt (avec des oreilles d’elfe, pour une raison quelconque).

Magiquement, avec le pouvoir de l’IA, l’acteur se transforme en tout ce que le directeur de casting veut qu’il soit et le deepfake dans différentes scènes de films iconiques comme Indiana Jones et E.T. Devinez quoi ? À la fin, le directeur de casting le renvoie parce qu’elle veut quelque chose de “différent.” Lorsqu’il sort, des clones de lui pratiquent leurs répliques dans la salle d’attente.

D’accord, je déteste vraiment ça. C’est comme si Franz Kafka avait accès à l’IA et avait généré La Métamorphose. Le gist est le suivant : une femme souffre d’une mauvaise arthrite, et elle essaie de contacter des membres de sa famille et son médecin par téléphone, mais ils ne répondent pas. On dirait qu’elle ne peut pas sortir de la maison à cause de sa douleur, c’est pourquoi elle regarde si longuement par la fenêtre quand elle place un limace dehors.

Les choses deviennent vraiment bizarres après cela. Ses mains et pieds deviennent couverts de slime, jusqu’à ce que son corps se transforme progressivement en une limace complète. La discrétion du spectateur est conseillée, car c’est honnêtement un peu dérangeant. Une fois la métamorphose terminée, elle se faufile hors de la maison sous forme de limace, et quelqu’un finit par répondre à son appel. Quelle tragédie.